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ENTREPRENDRE Nouveau souffle pour le Fonds Prince Albert C' David Hainaut est un fait. Dans le contexte économique mondial actuel, pour de nombreuses entreprises, il est souvent vital d’affirmer sa présence à l’étranger. Grand bourlingueur à l’époque où il n’était alors que le Prince de Liège, Albert n’a fait qu’anticiper l’actualité en créant, à l’occasion de son 50e anniversaire, un fonds portant son nom, justifiant quelque part son activité dans le commerce extérieur. C’était il y a une trentaine d’années, et l’objectif avoué était de soutenir et former au mieux de jeunes entrepreneurs envoyés à l’étranger. « Parce que ces jeunes sont une force : ils perçoivent le monde autrement et font face différemment aux situations », a toujours précisé l’organe, à juste titre. ger enrichissante, tout en leur permettant de découvrir un pays et, surtout, de voir leur perspectives dopées lors du retour au pays. Les domaines plébiscités vont de l’architecture à la psychologie, en passant bien sûr, par le secteur économique. Ces douze mois de stage incluent un mois de formation au siège belge de l’entreprise. Au terme de l’aventure, le candidat reçoit un diplôme accordant le titre de Lauréat du Fonds Prince Albert. Un label qui ne se refuse pas ! Passage à l’ère 2.0 Ce fonds, en fait institué par la Fédération des Entreprises de Belgique et la Fondation Roi Baudouin, a pu être mis en place grâce à une dotation de capital de ce dernier. Il agit de manière autonome, fonctionnant avec son propre comité de gestion. Et se situe actuellement à un tournant : « Outre, bien sûr, la passation de pouvoir entre Albert II et sa fille Astrid », précise Anne-Catherine Chevalier, qui œuvre pour le Fonds, « Un nouveau président et un nouveau Conseil d’administration (au sein duquel notre Administrateur Délégué Olivier Willocx, ndlr) viennent d’être désignés à l’occasion de nos 30 ans. Nous envisageons d’axer notre philosophie davantage encore sur l’entrepreneuriat, renforcer notre jury de sélection, tout en lançant une nouvelle charte graphique, essentielle à l’ère 2.0. » Le Fonds, qui sélectionne ses candidats de manière scrupuleuse via un jury indépendant, recherche en permanence des stagiaires. On précisera que ceux-ci reçoivent une bourse faisant office de salaire et que ce sont les entreprises qui prennent à leur charge les frais de déplacement et de logement, tout en versant au Fonds une indemnité couvrant les frais de fonctionnement. Chris Burggraeve, nouveau président du Fonds Prince Albert. Pour de jeunes entrepreneurs motivés Depuis 1984, ce sont ainsi 362 jeunes Belges de moins de 30 ans issus de 175 entreprises – parmi les plus actives, on épinglera Barco, Umicore, Bekaert, Solvay et UCB – qui ont pu mener, un an durant, un projet en dehors de l’Europe. Des éléments pour la plupart à haut potentiel, tout juste issus de leur cursus scolaire, voire à l’aube d’une carrière souvent internationale. Avec un point commun pour tous : la motivation ! Sans surprise, la Chine (78 projets) reste statistiquement le pays le plus attractif pour eux, devant les États-Unis (68), le Brésil (24), l’Inde (20) et Singapour (17). Une opération fructueuse, puisque ce trip d’un an leur offre non seulement une expérience à l’étran40 BECI - Bruxelles métropole - mai 2015 Des candidats encore mieux ciblés Et pour la première fois, le président du Fonds, Chris Burggraeve, est un alumnus, à savoir un ancien lauréat du fonds (c’était en 1989). Une aubaine, évidemment. « L’occasion est idéale pour dresser un bilan, voir ce qui a fonctionné et ce que nous pouvons améliorer », dit-il. « Car en 30 ans, les choses ont bien évolué. Voyager à l’étranger n’est plus marginal, au contraire, ce qui nivelle par le haut la qualité de nos postulants et renforce notre crédibilité. Puis, le numérique devrait nous permettre d’encore mieux cibler entreprises et candidats, et par là, de renforcer leurs liens. » Voilà qui conforte tant l’utilité que la pertinence de ce Fonds qui, on l’aura compris, a encore de très belles années devant lui. Voir : http://www.princealbertfund.be. Informations générales : 02/500 45 55 Informations spécifiques : Anne-Catherine Chevalier 02/549 61 85. ● Imaginé en 1984 mais encore mal connu de certains entrepreneurs, ce Fonds permettant d’accompagner de jeunes Belges à l’étranger compte sur son nouveau président pour insuffler un regain de dynamisme. © Emmanuel Crooÿ

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