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Grow Your Business Growth hacking : le marketing digital à la vitesse supérieure « Le marketing digital est encore assez balbutiant », estime Jean-Christophe Cuvelier, CEO et cofondateur de l’entreprise bruxelloise de growth hacking Mad Kings, spécialisée en marketing digital de pointe. « Les entreprises devraient pourtant savoir qu’une compréhension approfondie des données des clients constitue un sérieux potentiel de croissance. » ont été plus loin dans le cheminement ? Chaque client qui achète en ligne a parcouru tout un processus. Les ‘growth marketeers’ que nous sommes se focalisent sur les diverses étapes de ce parcours. » M ad Kings est né en 2016 et occupe un superbe bâtiment rénové à proximité de la VUB. Son principe de départ : le marketing digital est de plus en plus technique et très peu de gens encore savent de quoi il s’agit. « Nous tentons de combiner l’intelligence des développeurs et des pros du marketing. Cela n’en fait pas baisser le coût, mais augmente sérieusement l’efficacité. Nous nous appuyons sur l’intégration d’une foule d’instruments en ligne et sur l’optimisation des données que les entreprises peuvent en extraire. » Trois ans d’existence, déjà plus de 20 collaborateurs et vous voilà dans l’intervalle parmi les grands noms belges du growth hacking. Comment le growth marketeer fait-il la différence ? Jean-Christophe Cuvelier : « Par les données. Quand on connaît le marketing digital, on sait que les professionnels du secteur s’appuient encore souvent sur Google Analytics. Cet outil révèle le nombre de visiteurs d’un site web à une date donnée ou le nombre de followers d’une entreprise sur Instagram. C’est intéressant en soi, mais ce qui compte vraiment pour l’entreprise, c’est le taux de conversion. Si donc vous avez attiré 500 visiteurs en un jour, combien d’entre eux 28 ❙ Bruxelles Métropole - mars 2020 Quelles sont ces étapes ? « Nous en distinguons six : la conscientisation, l’attraction de clients, l’activation des nouveaux clients, la fidélisation, le client en tant qu’ambassadeur et, enfin, la création de valeur. Au cours de la première phase, l’entreprise cherche des outils et techniques digitaux pour faire connaître la marque ou l’entreprise à un maximum de clients potentiels. Ensuite, il faut apprendre à mieux connaître les clients en question : comment les identifier, les atteindre et les placer dans le segment approprié ? La troisième phase s’efforce d’activer les clients potentiels en les mettant en contact avec un de vos produits. Apple excelle en la matière : il essaie d’abord de convaincre le consommateur d’acheter un des produits les moins chers de la gamme : un iPhone ou iPad. L’expérience positive doit ensuite persuader ces clients d’acheter aussi les produits Apple plus onéreux. La bonne expérience client est donc essentielle dans cette phase d’activation. Dans ce domaine, la plupart des entreprises ont encore tout à apprendre. Passé l’obstacle, vous entamez la fidélisation du client, c’est-à-dire le convaincre de continuer à utiliser vos produits. Facebook ne ménage pas sa peine, dans cette activité. L’avant-dernière étape essaie de transformer le client satisfait en une sorte d’ambassadeur. Et pour terminer, il y a la création de valeur : quelles sont les stratégies que l’entreprise met en œuvre pour créer de la valeur au départ de son produit ou service ? Toutes ces étapes diffèrent peu d’une stratégie client classique, hors-ligne. « C’est vrai, nous n’avons pas réinventé l’eau chaude. Précisons toutefois que la plupart des agences de marketing digital © Getty

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