Grow Your Business Les cahots de la croissance : « Oser placer la barre très haut, dès le début » Trébucher, se relever et poursuivre sa route : c’est la routine de la plupart des entrepreneurs. Mais que faire lorsque les activités tendent à battre de l’aile ? Comment détecter en temps voulu la stratégie de croissance optimale pour l’entreprise ? Davy Kestens a longtemps figuré en porte-étendard de la nouvelle génération d’entrepreneurs flamands technologiques, dans la Silicon Valley. Toon Vanagt est serial entrepreneur et lean startup-coach. Ils se confient. Halleux, un compatriote établi à San Francisco. Quelques années plus tôt, il avait fondé Playfish, une entreprise de jeux informatiques. Il a ensuite revendu le tout pour 400 millions de dollars. Je me suis dit : si ma solution intéresse quelqu’un comme lui, ce n’est pas anodin. » Quelques semaines après leur première rencontre, en 2011, Davy Kestens s’embarquait pour San Francisco. Il allait y résider et travailler pendant plus de sept ans, le temps de hisser Sparkcentral au rang des prouesses technologiques belges. I l n’avait que 23 ans lorsqu’il a élaboré Sparkcentral. Davy Kestens apportait ainsi aux entreprises une solution en forme de centrale, une plateforme qui pouvait accueillir les questions et les réclamations des clients via les médias sociaux et les technologies mobiles. « Ce n’était alors qu’un appoint », se souvient-il. « J’ai bien reçu plusieurs marques d’intérêt lorsque le prototype est devenu opérationnel, mais le véritable démarrage, je le dois à l’intérêt soudain de Volkswagen. » À cette époque, Twitter décollait et le monde de l’entreprise a pris conscience de tout le potentiel, mais aussi des risques inhérents aux nouveaux médias sociaux. « J’ai été présenter Sparkcentral çà et là, mais n’aurais jamais imaginé partir aux États-Unis. Un événement organisé ici en Belgique m’a mis en contact avec Sébastien De 24 ❙ Bruxelles Métropole - mars 2020 Neuf années plus tard, le voilà de retour en Belgique. Il a créé une nouvelle entreprise dénommée Cake pour conquérir le secteur bancaire. Il a toutefois tiré des enseignements utiles de son aventure américaine. « De nombreux doutes m’assaillaient lorsque je suis parti en Californie. Je n’y connaissais personne. J’avais un seul rendez-vous sur place et j’avais investi une bonne part de mes économies dans le billet d’avion. Et pourtant, il a suffi d’un seul lunch avec De Halleux pour remplir le reste de la semaine dans mon agenda. Il m’a présenté directement à un bureau de fiscalistes locaux, à quelques avocats pro Deo et à une série d’investisseurs potentiels. Mieux encore : il a mis d’emblée un montant à ma disposition pour développer mon affaire. » Ce que Davy Kestens retient de cette période, c’est la puissance du réseau. « Les entrepreneurs américains ont des ambitions démesurées, mais ils s’entraident très vite pour trouver de nouveaux contacts intéressants et n’hésitent pas à se donner à fond. Chez les entrepreneurs belges, il n’y a pas cette ambition dévorante. Pour lancer une start-up vraiment © Getty
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