Mobilité Smart Mobility à Tour & Taxis : l'intelligence collective en marche Comment résoudre les problèmes de mobilité, et notamment de mobilité douce ? C'est l'objet d'une série d'ateliers organisés dans le cadre du « Smart Mobility Hub », fruit d'une collaboration entre Extensa, propriétaire de Tour & Taxis, et Beci. F in avril se déroulait le troisième workshop organisé par le Smart Mobility Hub autour des problèmes de mobilité rencontrés sur le site de Tour & Taxis et alentour, dans le cadre de son développement futur – un projet pilote dont on espère tirer des leçons qui seront aussi pertinentes ailleurs à Bruxelles. Les grandes problématiques ayant été cernées lors des deux premiers ateliers (lire nos magazines de décembre et d'avril), l'heure était venue d'attaquer cette thématique sous un jour plus concret, mais toujours collectif et participatif. Tour & Taxis accueille une centaine d'entreprises, mais aussi les administrations de Bruxelles Environnement et de la Communauté Flamande. À terme, quand la rénovation et le développement envisagés par Extensa seront réalisés (avec des immeubles de logements), on comptera au bas mot 6.000 travailleurs et 3.000 résidents, sans oublier tous les visiteurs pour les événements, les fournisseurs, les promeneurs, etc. Intelligence collective « Les deux premiers workshops ont servi à analyser la situation et à interroger les usagers sur leurs habitudes, leurs sentiments sur la mobilité dans et autour du site », résume Ischa Lambrechts, Conseiller Mobilité de Beci. « Le troisième doit servir à dessiner quelques priorités concrètes issues de la création de profils spécifiques d'utilisateurs, imaginées par les entrepreneurs participants à cet atelier. » Cécile Huylebroeck, Conseillère Emploi chez Beci, aux commandes de ce workshop : « C'est le fameux ‘last mile’ qui pose principalement problème. Tour & Taxis est difficile d’accès, tout spécialement par le biais de la mobilité douce (vélo, trottinette, scooter, etc.). Nous privilégions l'intelligence collective pour trouver des solutions au-delà de la seule voiture (ndlr : le site comporte déjà 3.500 places de parking, et devrait bénéficier de 900 places supplémentaires, en souterrain, liées aux logements). C'est l'aspect multimodal que nous voulons mettre en avant. De plus, tel un laboratoire, on pourra s'inspirer des idées issues de ce Smart Mobility Hub pour les appliquer plus généralement à Bruxelles, afin d'éviter de la voir se vider de ses entreprises. » Les points qui fâchent La première partie de l'atelier du jour a permis de prendre connaissance des principales problématiques observées lors des réunions précédentes et d'une enquête réalisée auprès de 88 usagers de Tour & Taxis : • La signalétique, absente et/ou imprécise. Il manque un plan d'accès et une signalétique précise pour les parkings deux-roues et voitures, mais aussi d'indications pour trouver telle entreprise ou tel bâtiment. La présence de stewards est par contre très appréciée. • La connectivité et le ‘last mile’ : Si les trams, trains et métros (stations Yser/Ribaucourt) permettent d'arriver aux alentours du site, les deux derniers kilomètres sont problématiques, même à pied, vélo, trottinette, etc. À l'inverse, la navette reliant la gare du Nord à Tour & Taxis est un vrai bonus. • L'insécurité, si elle n'est pas problématique en journée, se ressent davantage le soir. Le sentiment d'insécurité est présent autour de la gare, du métro ou dans le parc. Bruxelles Métropole - juin 2019 ❙ 13 © Reporters
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