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Idées Business in Harmony : ode à l’inclusion D' entrée de jeu, Cécile Huylebroeck, Conseillère Emploi de Beci et modératrice de l’événement, a averti l’assemblée que l’inclusion serait au cœur des échanges. Et, de fait, les différents intervenants, experts et témoins, se sont rejoints sur ces deux constats : les lacunes de la politique managériale actuelle et la nécessité de développer l’inclusion dans l’entreprise. En route vers l’inclusion L’honneur d’introduire le sujet est revenu à Martine Tempels, vice-présidente de Telenet. D’emblée, elle a suggéré à l’assistance de se compter en signalant qu’il n’est ni courant ni banal de retrouver une telle proportion de femmes dans les instances dirigeantes de l’entreprise… même si les choses sont en train de changer sur cette question identifiée depuis une trentaine d’années. Martine Tempels a rappelé quelques jalons de ce débat : la lettre ouverte adressée aux CEO à l’occasion de la journée de la femme en 2005 pour les inciter à plus de diversité ; ce discours de 2012 où, élue ICT Woman of the Year, elle a pour la première fois de sa carrière pris la parole devant une assemblée où régnait la diversité et en a ressenti une grande satisfaction. Elle a aussi saisi l’occasion pour rendre un hommage appuyé à John Porter, le CEO de Telenet qui, sous l’influence de sa mère Sandra Van Fossen, professeure et féministe de la première heure, a vigoureusement œuvré pour la parité au sein du comité de direction de l’entreprise. « Mais », a-t-elle insisté, « il y a encore du travail ! » Un monde entrepreneurial où la complémentarité des compétences prime sur la question de genre. Une utopie ? Beci et ses membres en ont récemment débattu. De gauche à droite : Luc Lallemand, Caroline Mancel, Martine Tempels, Jean-Paul Van Avermaet, Cécile Vicard et Bianca Debaets. L’expérience du terrain Qu’en disent les CEO venus partager leur expérience ? Caroline Mancel, Directrice générale d’Actiris, est à la tête d’une structure publique dont le personnel, management compris, est composé à 66 % de femmes et dont le comité de direction est composé de sept femmes et quatre hommes. Situation bien différente de ce que relatent Cécile Vicard, ingénieure civile de formation et co-fondatrice de Cream Consulting, Luc Lallemand, n°1 d’Infrabel, et Jean-Paul Van Avermaet, patron pour la Belgique, la France, le Luxembourg et le Maroc de G4S, tous trois actifs dans des secteurs réputés masculins. Cécile Vicard considère que le genre n’est qu’un des éléments de la diversité. Elle traque au sein de ses équipes toute manifestation même insidieuse de discrimination et veille à ce que des femmes soient les ‘role models’ de jeunes managers masculins afin de les amener dans le futur à considérer positivement l’accession de femmes à des postes managériaux. Luc Lallemand est fier de son comité de direction paritaire mais reconnaît des statistiques contrastées en matière d’inclusion, avec un taux de 52 % de femmes parmi les jeunes cadres universitaires hors ingénierie, mais 10 % à peine de femmes parmi les ingénieurs et techniciens. Quant à Jean-Paul Van Avermaet, il réaffirme l’importance de la complémentarité et affirme sa volonté d’attirer un nombre croissant de femmes dans son entreprise, à l’image du cas de l’Autriche qui affiche 35 à 36 % de collaboratrices dans le secteur de la sécurité. « Nous devons être le miroir de la société », affirme-t-il. 10 ❙ Bruxelles Métropole - mai 2019 © Reporters

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