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« Entre 10 et 15 000 pièces en produits dérivés » Jeroen Roppe (Visit Brussels) dire qu’un euro investi en rapporte 1,5 de manière directe à la ville hôte. Sur le long terme, il en rapporterait même 4 à 10. Les responsables politiques l’affirment : c’est surtout la visibilité de la ville à l’étranger qui prend tout son sens. Le Tour de France est en effet le troisième événement le plus suivi de la planète. Diffusé dans pas moins de 190 pays, dont un direct pour 60 chaînes de télévision, l’événement est vu au total par 1 à 3,5 milliards de téléspectateurs dans le monde. « Cette visibilité est sans commune mesure avec des matches de football ou une compétition d’athlétisme, où la ville hôte n’est pas forcément mise en avant », avance le bourgmestre Philippe Close. Pour faire vivre l’événement comme il se doit, la Ville de Bruxelles a surtout misé sur un programme de festivités démarré 100 jours avant le départ, soit le 28 mars. Citons notamment parmi les activités la mise en place de la Maison du Tour à De Brouckère, l’inauguration de la place Eddy Merckx à Woluwe-Saint-Pierre, un week-end d’activités mi-mai pour célébrer 50 jours avant le Grand Départ, une fête du vélo 2 juin ou encore le BXL Tour le 16 juin prochain. « Grâce à ces événements, nous nous focalisons sur un public local », avance Jeroen Roppe (Visit Brussels). Coup de pub pour Bruxelles, opportunité économique pour les acteurs horeca, le Tour de France devra par ailleurs être envisagé avec des inconvénients : les embouteillages occasionnés, la mobilisation du personnel policier, les dépenses énergétiques (une étape du Tour génère pas moins de 20 tonnes de déchets et 410 000 tonnes de CO2 !) et l’image de moins en moins positive véhiculée par le cyclisme, à cause des multiples affaires de dopage. Enfin, un facteur incontrôlable fera surtout de cet événement une véritable aubaine économique, ou pas : la météo ! ● Géry Brusselmans Le secteur horeca ne sera pas le seul à profiter de l’affluence pour le Grand Départ. Un touriste dépenserait en moyenne 20 euros lors d’une journée passée sur le Tour. Il y a la nourriture mais également les produits dérivés, dont certains commerces profiteront pour booster leur chiffre d’affaires. C’est la société ASO, qui organise le Tour de France, qui gère les stands de vente situés dans un périmètre de 500 mètres autour du départ et de l’arrivée. Au-delà, la société française Holiprom gère des stands de vente et propose surtout aux commerçants intéressés des t-shirts, casquettes et autres mugs estampillés Tour de France. « Nous sommes les seuls à pouvoir vendre les produits officiels », avance Jean-François Hogrel, PDG d’Holiprom. « Un de nos représentants passera d’ailleurs ce mois de mai à Bruxelles pour proposer aux commerçants nos produits. » Certains commerces de souvenirs ou même le secteur de la grande distribution peuvent y voir une belle opportunité financière. Une casquette ou un t-shirt est vendu environ 8 euros HTVA par Holiprom… et peut être revendue le double. « Suivant le type de commerce, un t-shirt est vendu en prix public entre 15 et 22 euros », poursuit Jean-François Hogrel. « Un commerce bien placé peut vendre facilement sur une journée une centaine d’articles. De plus, les ventes sont meilleures pour les départs à l’étranger car les touristes achètent plus. Pour Bruxelles, nous tablons sur une vente de 10 à 15 000 pièces sur les deux journées du Tour. » 12 ❙ Bruxelles Métropole - avril 2019 © Belga © Belga

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