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pleinement participer au développement de l’économie et de l’emploi en Région bruxelloise », commente Eric Vanden Bemden. Paroles de reStarters Au terme de ces échanges, Didier Gosuin a indiqué son engagement à soutenir les entrepreneurs faillis. Outre le programme reStart, diverses initiatives seront mises en place par la Région bruxelloise pour aider les entrepreneurs à rebondir. Dans le cadre de MyBusinessPass, un nouveau pass sera dédié aux entrepreneurs en rebond. Une attention particulière sera aussi accordée à la transmission d’entreprises, avec le lancement récent du site affairesàsuivre.be. La réforme en cours de finance.brussels devrait également faciliter l’accès au crédit. Le ministre a clôturé la rencontre en insistant sur la nécessité de changer les mentalités et le regard porté sur les entrepreneurs faillis car « l’échec fait partie de la vie ». Un point de vue partagé par Eric Vanden Bemden : « Ensemble, nous pouvons accélérer la réinsertion de ces profils particuliers que sont les reStarters (des entrepreneurs à haut potentiel, comme j’aime le leur rappeler) pour qu’ils redeviennent des ressources-clés en matière de dynamisme économique pour la Région bruxelloise ». Bientôt un label reStart ? Au cœur des idées pour pérenniser le projet : la création d’un « label reStart » afin d’ancrer la visibilité et le sérieux du programme. Ce pourrait être un sésame pour les futurs employeurs et organes de financement des entrepreneurs en rebond. L’ambition de Beci : accompagner 150 entrepreneurs en rebond en 2019 et 300 l’année suivante. ● Gaëlle Hoogsteyn Fin 2019, une délégation de reStarters a rencontré le ministre Gosuin. Emmanuelle : « Participer au programme reStart, pour un entrepreneur en faillite, c’est vraiment une chance. Dans un premier temps, cela permet de rompre l’isolement. Grâce aux différents outils proposés, nous pouvons retrouver une dynamique et redevenir une valeur ajoutée pour le marché de l’emploi. » Michèle : « Participer à reStart m’a vraiment permis de me retrouver en tant que personne. Car même si la faillite est professionnelle, elle a aussi énormément d’impact sur la vie privée. ReStart nous aide à nous relancer sans faire deux fois les mêmes erreurs. Toutefois, les obstacles au rebond sont nombreux. Participer au programme devrait nous donner une vraie nouvelle chance via une filière qui intègre les reStarters comme des partenaires d’affaires et d’emploi dignes de confiance. Au niveau administratif, c’est aussi très compliqué : la Capac, Actiris, les CPAS, etc. ne se parlent pas. Pour faciliter la vie du failli, très malmené et très perdu, il faudrait centraliser leur dossier. » Myriam : « L’accès au crédit est un frein important au rebond. Pour nous permettre de relancer une nouvelle activité, il faudrait faciliter cet accès et limiter dans le temps la période de fichage auprès de la BNB. En plus, la caution personnelle est exigée. Autre souci : la durée du règlement collectif des dettes. Légalement, on ne peut pas être indépendant tant que la procédure n’est pas finie. Mais celle-ci prend parfois plusieurs années. Comment rembourser nos dettes si on nous empêche de gagner notre vie ? » Jamal : « Retrouver un job après une faillite est un autre parcours du combattant, complètement déshumanisé. Joindre un recruteur devient tout bonnement impossible tant les filtres sont nombreux. Tout est devenu automatique et impersonnel. On ne reçoit pas de réponse ou alors ça prend trois mois ! L’âge ferme carrément les portes. Les plateformes sont inefficaces et Actiris nous juge. N’est-il pas temps de mettre des critères de qualité du côté des recruteurs ? ». 48 ❙ Bruxelles Métropole - janvier 2019 D.R.

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