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Focus tal, la présence des trois entreprises de travail intérimaire dans notre Top 10 montrent que ce type d’activité est – ce n’est pas nouveau - la principale variable d’ajustement sur un marché de l’emploi où la flexibilité est devenue stratégique. Jean Blavier Quels sont les géants du chiffre d’affaires, LE critère le plus souvent retenu pour rendre compte du poids d’une entreprise ? Comme l’an passé, Toyota Motor Europe est loin en tête avec 25,3 milliards d’euros, suivie par Total Petrochemicals & Refining avec 15,9 milliards et Electrabel avec 11,3 milliards. Ceci exige un double commentaire. Primo, l’écart entre le premier d’une part, le deuxième et le troisième de l’autre, est gigantesque. Il l’est encore davantage entre le trio de tête et les sept autres entreprises de notre Top 10. L’image que l’on peut en retenir est celle d’une course cycliste avec un champion nettement en tête, deux poursuivants puis un peloton dont les chiffres d’affaires vont de 5 à 3 milliards d’euros. Attention aux mirages juridiques. Si Toyota est largement en tête, l’addition des chiffres d’affaires du n° 2, Total Petrochemicals & Refining, et du n° 4, Total Belgium, est de 21 milliards d’euros. Un des poursuivants et un des champions en tête du peloton appartiennent donc à la même équipe. Les multinationales belges Combien de fois n’entend-on pas dire qu’il n’y a pas de multinationales belges ? C’est faux ! Pour nous limiter à Bruxelles, dans le Top 10 du chiffre d’affaires il y a quatre multinationales (= ayant des activités à l’étranger) d’origine belge, même si leur actionnariat est peu ou prou étranger : Electrabel, Delhaize Le Lion, Proximus et D’Ieteren. Lorsqu’on s’intéresse aux bénéfices, 40 ❙ Bruxelles Métropole - janvier 2019 Avertissement préliminaire Vous trouverez dans les pages suivantes la 5e édition du classement des entreprises bruxelloises, établi sur la base des chiffres de la Banque nationale de Belgique (BNB). Ces chiffres ne sont pas consolidés, ils ne comprennent pas les données des entreprises ayant clôturé leur exercice avant le 1er avril 2017, ni (pour les entreprises de moins de dix ans) celles des entreprises créées avant le 1er avril 2007. En ce qui concerne le Top des entreprises en croissance, le critère retenu est la croissance en valeur absolue sur trois ans. l’image se renforce. Deux entreprises ayant des activités à l’étranger trônent en tête de notre Top 10 des bénéfices, Sofina et KBC Group, avec un peu plus de 1 milliard d’euros. Delhaize Le Lion n’est pas loin avec 930 millions, de même que InBev Belgium – la filiale belge du groupe Anheuser-Busch InBev, le leader mondial de la brasserie – avec 834 millions. Il n’échappera pas à ceux qui ont de la mémoire que, cette année, le Top 10 des entreprises bruxelloises faisant le plus de bénéfices ne compte que des vedettes alors que l’année précédente on y trouvait des noms plus discrets comme Apetra (gestion des stocks pétroliers stratégiques de notre pays) ou Verlinvest (le holding des familles de Mévius et de Spoelberch). Les deux derniers critères de notre Top 10 sont la croissance (voir « Avertissement préliminaire ») et les entreprises de moins de dix ans. Pour ce qui est de la croissance, les premières places reviennent au secteur de la santé avec le doublé UCB Biopharma et UCB Pharma. Ce n’est pas tout : les entreprises chimiques Inovyn Trade Services (8e Alcodis (9e place) et ) fournissent entre autres des matières premières au secteur 1 En bonne arithmétique, le nombre des navetteurs est donc de 341.000 unités. Source : « Le marché de l’emploi à Bruxelles », Actiris 2016. 2 HR Rail est l’employeur juridique des chemins de fer belges. de la santé, ce qui accroît encore la présence de celui-ci dans le Top 10 des entreprises bruxelloises à la forte croissance. La mobilité y est également présente avec Mercedes-Benz Financial Services, Mercedes-Benz Belgium Luxemburg (3e et 4e place) et Brussels Airlines (7e), de même que le secteur de la brasserie avec Anheuser-Busch InBev (5e) et InBev Belgium (6e ). Quant au Top des entreprises de moins de dix ans, il n’échappera à personne qu’on n’y trouve guère de vrais adolescents mais beaucoup de faux jeunes comme UCB Pharma, HR Rail, Engie Energy Management, Eurelec Trading (centrale d’achats des groupes de grande distribution français Leclerc et allemand ReWe), la Société européenne de gestion de l’énergie (filale du groupe français Air Liquide), Brussels Airport Company ou Thi Factory (groupe SNCB). Les vrais ados sont nettement moins bien classés, mais il ne faut pas en tirer de conclusions hâtives. Par contre, une chose est sûre : tous ces grands noms confortent le statut de Bruxelles en tant que poumon économique de notre pays. Jean Blavier

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