TOPIC COMMERCE INTERNATIONAL L’Afrique et l’Asie au cœur du plan export 2019 Alors que l’année touche à sa fin, Bénédicte Wilders, directrice de l’accompagnement à l’internationalisation chez hub.brussels, présente son plan d’actions 2019. On lève un coin du voile. Gaëlle Hoogsteyn Bruxelles Métropole : Quels seront les grands axes de votre plan d’actions 2019 ? Bénédicte Wilders : Notre plan renforce les tendances amorcées ces dernières années. Il n’y aura pas de révolution, mais une évolution pour mieux répondre aux besoins des entreprises. 122 actions collectives sont au programme, soit 25 % en plus que l’an dernier. Suite à l’intégration de Bruxelles Invest & Export dans hub.brussels et aux liens privilégiés que nous entretenons avec les clusters publics bruxellois, nous bénéficions d’un effet levier qui nous permet de multiplier les actions. Un focus important sera mis, comme les années précédentes, sur l’exportation des services. En effet, l’économie bruxelloise est une économie de services. D’après les chiffres du 1er semestre 2018, les balances commerciales de la Belgique et de la Région bruxelloise s’améliorent, et les services sont toujours en croissance, représentant plus de 50 % des exportations de la Région. Parmi ceux que nous promouvons le plus à l’étranger, citons l’architecture, l’éco-construction, l’audiovisuel, les services juridiques et financiers... Sur quelles régions allez-vous vous concentrer ? On se concentrera sur l’Asie et l’Afrique avec 18 actions sur chacun de ces continents. C’est sur les marchés lointains, culturellement différents et émergents, que les entreprises ont le plus besoin de soutien. Nous allons d’ailleurs ouvrir un nouveau bureau à Dakar. En Afrique, nous nous concentrerons sur la région sub-saharienne, et en Asie, nous serons très présents en Corée (avec 4 actions) ainsi qu’en Chine. Nous testerons aussi quelques marchés asiatiques moins classiques afin de détecter d’éventuels débouchés. Toutefois, l’Europe restant le vase d’expansion naturel de nos entreprises, nous y serons aussi très présents. Via des actions très pointues (comme en Pologne, en suivi de notre action à Camerimage en 2017, dans le domaine de la coprodution en audiovisuel), mais aussi via de nombreux salons ayant une portée mondiale (comme Medica à Düsseldorf). Certaines thématiques serontelles mises à l’honneur ? L’an prochain, nous accorderons une importance toute particulière à la thématique de l’exportation auprès des organismes et institutions internationaux. Huit actions centrées sur l’approche de ces marchés seront organisées, notamment à la Banque Africaine de Développement, à la Banque Mondiale et à l’Agence Spatiale Européenne. Nous mettrons aussi l’accent sur l’export au féminin, en collaboration avec la plateforme Women in Business, gérée par le service 1819, ainsi que sur l’export durable. Pouvez-nous nous citer quelques moments-clés pour l’année à venir ? Il y aura tout d’abord les visites d’État en Corée et au Luxembourg, ainsi que les missions princières au Mexique et en Chine. Un autre moment fort sera celui des Brussels Days, organisés à Madrid en collaboration avec Visit.brussels et Brussels International. En juin, nous organiserons notre traditionnel Exporters Day, durant lequel tous les attachés économiques et commerciaux recevront en B2G des entreprises belges, et nous organiserons également une soirée « hub.awards », qui nous permettra de remettre le prix du « Best Exporter ». Quels défis aurez-vous à relever ? L’un de nos principaux challenges est de faire davantage connaître nos actions auprès des entreprises, notamment des néo-exportateurs. Avec la néo-exportation, nous souhaitons soutenir les entreprises qui veulent exporter dès le début ou très rapidement après leur création. Cela se fera au travers des subsides à l’exportation, majorés depuis 2018 pour les néo-exportateurs, et nous allons aussi amplifier la promotion de nos actions via les clusters ou lors des « Exporters’ lunchs » mensuels. Dans ce cadre, les opportunités de synergies offertes grâce à la nouvelle structure hub. brussels va certainement nous aider à toucher encore plus d’entreprises bruxelloises. Nous allons par ailleurs poursuivre nos actions de sensibilisation sur l’impact du Brexit, dont personne ne sortira indemne, quelle qu’en soit l’issue. ● BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 29
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