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RESTART Faciliter le rebond : 7 recommandations Avec le programme reStart, Beci aide les entrepreneurs en faillite à rebondir. Ce n’est pas toujours facile, car les obstacles sur la route sont nombreux. Pourtant, fort des leçons qu’il a pu tirer, un entrepreneur en rebond a plus de chance de succès qu’une entreprise qui démarre. Que pourrait-on mettre en place pour faciliter le rebond ? Nos recommandations. D ans notre culture entrepreneuriale, la faillite est encore quelque chose de tabou, contrairement aux pays anglo-saxons où elle est considérée comme un apprentissage. Pourtant, les chiffres prouvent que les entreprises créées après une première faillite réussissent mieux et ont une durée de vie plus longue que la moyenne des starters. Malheureusement, force est de constater que rebondir n’est pas aisé et que la route des entrepreneurs qui souhaitent se relancer est semée d’embûches. De nombreuses voies pourraient être explorées sur les plans financier, légal, fiscal, médiatique… pour faciliter le redémarrage d’entrepreneurs en faillite et favoriser cette politique de la deuxième chance. Le point avec Eric Vanden Bemden, conseiller rebond chez Beci et coordinateur du programme reStart. Nous souhaiterions qu’un délai plus court soit instauré – 5 ans par exemple – au-delà duquel le fichage de l’entrepreneur à la Banque Nationale serait supprimé. 62 BECI - Bruxelles métropole - septembre 2018 1 Distinguer les faillites économiques des faillites organisées ou frauduleuses D’après une analyse réalisée par reStart en concertation avec des curateurs, environ deux tiers des faillites prononcées en région bruxelloise en 2017 pourraient être considérées comme frauduleuses ou assimilées, citées en faillite par l’État belge ou organisées. Mais comment distinguer les « véritables » faillites des faillites organisées ? « Dans le cas où la faillite ne résulte pas d’une fraude ou d’une faute grave et caractérisée, le failli en personne physique ‘malheureux et de bonne foi’ peut obtenir l’excusabilité, qui le libère envers les créanciers du solde des dettes non apurées par le curateur », explique Eric. « Les juges et les curateurs peuvent assez vite opérer la distinction entre les deux, notamment grâce au mémoire que les curateurs doivent remettre au juge commissaire et aux rapports qui suivent », précise-t-il. « L’accord du Eric Vanden Bemden tribunal sur l’effacement des dettes1 devrait donner un signal positif aux banques et aux fournisseurs concernant l’ancien failli, qui pourrait plus facilement démarrer une nouvelle activité. » 2 Diminuer la méfiance des organismes financiers Une fois qu’on a fait faillite, il est très difficile de trouver à nouveau © Getty D.R.

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