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TOPIC motivé, convaincu et réactif. C’est très gratifiant pour l’enseignant, qui s’engage dès lors à fond. » De beaux succès Le recrutement d’enseignants se révèle plus compliqué du côté de l’EPFC. Michel Loeb : « Comme dans d’autres types d’enseignement, nous sommes confrontés à une pénurie de professeurs pour les langues (plus de la moitié de notre catalogue) et les matières scientifiques. Il est également difficile de trouver des experts pour des formations dans des matières très spécifiques telles que la réassurance. ». Mais M. Loeb reste très positif. L’EPFC peut se targuer de résultats particulièrement stables. Depuis plusieurs années déjà, l’école totalise 10.000 étudiants, 400 modules et 150.000 heures de cours. Elle délivre chaque année quelque le supérieur de type court. D’une part nous décernons des diplômes d’enseignement secondaire et des certificats de compétence, et d’autre part des diplômes de bachelier et de bachelier spécialisé », explique Michel Loeb. « En outre, nos cours se distinguent par leur grande variété. Vous pouvez les suivre le matin, l’après-midi ou en soirée et nous proposons quatre moments au cours de l’année scolaire pour entamer une formation. » La philosophie de l’EPFC résulte de cette flexibilité. « Nous offrons à nos étudiants un parcours individualisé, mais aussi de la continuité. La personne qui achève une formation secondaire en comptabilité peut ensuite s’orienter vers un bachelier en comptabilité. L’organisation des cours permet de surcroît aux étudiants d’obtenir un diplôme dans un délai minimum d’un an. » L’EPFC constitue son catalogue en concertation partielle avec les employeurs. « Nous cherchons régulièrement des réponses aux suggestions de nos partenaires. Nous avons par exemple, à l’instigation de Beci, créé une formation d’account manager. Et nous avons suivi la suggestion de l’Hôpital Érasme d’organiser une formation de médiateur pour la coordination locale des dons d’organes. Nous lançons aussi des modules qui répondent à l’évolution du marché du travail, notamment le développement d’applications et de logiciels, la fiscalité dans ses versions les plus récentes et des cours intensifs de français et d’anglais. » Des étudiants motivés L’offre de VTI s’est également étoffée au fil des ans, avec les ajustements nécessaires. « À un moment donné, nous avons lancé une formation en informatique à Vilvoorde, mais il s’est avéré qu’il n’y avait là guère de demande, contrairement à Bruxelles », se rappelle Guido Vissers. « Il y a 20 ans, nous avons lancé des cours de chinois, que nous avons été contraints d’abandonner. Idem pour l’arabe. Et en ce qui concerne l’allemand, nous constatons un regain d’intérêt après quelques années difficiles. Les cours NT2, gratuits pour les nouveaux arrivants, se développent aujourd’hui à toute allure. » Il n’est pas trop difficile de trouver des enseignants, déclare M. Vissers. Ils bénéficient de contrats à durée déterminée parce qu’une nomination n’est possible qu’après cinq ans. L’école parvient à fidéliser ses enseignants. « Pas de potaches qui lancent des avions en papier, dans nos classes. Les gens viennent pour apprendre, vraiment. Les enseignants sont confrontés à un public adulte et critique, 38 BECI - Bruxelles métropole - septembre 2018 Les programmes d’études actuels offrent aux étudiants plus d’autonomie dans le développement de leurs connaissances. Michel Loeb, président de l’EPFC 17.000 certificats et 70 % des étudiants trouvent du travail. L’école se situe depuis le mois d’août 2017 à une nouvelle adresse au cœur de Bruxelles, à l’avenue de l’Astronomie, juste à côté d’Actiris, ce qui n’est pas un hasard, comme en témoigne le partenariat conclu entre les deux acteurs. Ils accordent tous deux une grande priorité à la connaissance des langues, puisque le bilinguisme est un atout majeur pour qui cherche du boulot à Bruxelles. VTI enchaîne également les réussites et quelques changements significatifs, tout récemment. « Lorsque Beci a créé l’école il y a plus de 20 ans, nous avions tout au plus 300 étudiants. Ils sont 15.000 aujourd’hui », se réjouit Guido Vissers. « Nous avons un campus à Vilvoorde et avons pu acheter le rez-de-chaussée du bloc D de la VUB. Beci contribue de façon plus active, nous donne des impulsions positives et s’intéresse réellement à ce qui se passe sur nos campus. Les autorités flamandes qui nous subventionnent restent attentives et encouragent les fusions. C’est dans ce cadre que nous avons repris le CVO Strombeek-Grimbergen. L’extension de la VTI nous permet de réduire l’encadrement et de travailler plus efficacement. » La VTI est désormais implantée également à Grimbergen, en périphérie nord, et attire de nouveaux publics. « Nous constatons clairement que chaque campus à son public propre », dit M. Vissers. « Nous ressentons à Vilvoorde un lien étroit avec la ville. Nous y sommes appréciés parce que notre enseignement de seconde chance influe positivement sur les chiffres du chômage à Vilvoorde. Nous utilisons à Bruxelles le campus universitaire, dont nous bénéficions du rayonnement. Je suis favorable à la poursuite de la croissance. Nous ne sommes qu’une petite organisation qui doit saisir les opportunités, notamment des acquisitions de centres d’enseignement trop petits pour survivre seuls. L’immobilité, c’est faire marche arrière. » ●

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