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Urbike veut donner une place au vélo-cargo dans la logistique urbaine. À Bruxelles, le vélo rattrape la voiture MOBILITÉ Au propre comme au figuré, le vélo récupère peu à peu le retard qu'il avait sur la voiture. Tout bon pour la qualité de l'air à Bruxelles, mais aussi pour la compétitivité des entreprises et la bonne humeur des travailleurs cyclistes. La petite reine ose même désormais le transport de colis par conteneur. Johan Debière L entement mais sûrement, le vélo engrange des points à Bruxelles. Qu'il s'agisse des initiatives prises par le ministre de la Mobilité Pascal Smet, du lobbying des organisations comme Pro-Vélo ou encore des initiatives prises par Beci pour faire découvrir le vélo à ses membres, le deux-roues bénéficie enfin de soutiens dans toutes les sphères. Dans le registre des transport de personnes, le vocabulaire emprunté par Michel Lagasse, fondateur et CEO de C-Tec Leasing et de Bike Square, illustre ce changement de paradigme : « Nous gérons des flottes de vélo Indemnité vélo À raison de 0,23 euro maximum par kilomètre parcouru pour se rendre de son domicile à son lieu de travail, et en imaginant un trajet de 10 kilomètres à l'aller et autant au retour (environ 1h15 à 1h30 de temps de parcours aller-retour), un travailleur qui utiliserait le vélo chaque jour pour se rendre au travail peut se voir octroyer par son employeur un petit bonus d'un millier d'euros, totalement exonérés d'impôts. Autre élément intéressant, en particulier pour les navetteurs : l'indemnité vélo est combinable avec l'intervention de l'employeur dans l'abonnement aux transports en commun. Il est toutefois impossible de cumuler l'intervention « vélo » et l'intervention « transports en commun » pour le même trajet. Cela signifie que le cumul des deux devra se faire dans une logique de complémentarité : vous commencez le trajet en train, en bus et/ou en tram et terminez les derniers kilomètres avec le vélo pliant que vous aurez emporté dans les transports en commun, par exemple. 16 BECI - Bruxelles métropole - septembre 2018 pour le compte de sociétés comme Athlon ou Belfius ; ces deux compagnies sont attentives à la place que peut prendre le vélo dans une ‘mobility policy’ ; et à celles et ceux qui veulent bénéficier d'un très bon vélo à un prix avantageux, nous proposons depuis peu des vélos de direction. Il s'agit de vélos qui ont quelques centaines de kilomètres au compteur et qui sont en parfait état dans la mesure où ils ont bénéficié des programmes d'entretien assurés par nos équipes ». Pour expliquer le succès grandissant du vélo auprès des sociétés, Michel Lagasse pointe évidemment les problèmes de circulation et de parking, mais d'autres initiatives comme le Plan Mobilité tout récemment adopté par le Fédéral apportent à chaque fois une pierre à l'édifice. Ce succès, c'est surtout à Bruxelles, en périphérie proche de la capitale et en Flandre que Michel Lagasse le remarque. Au-delà, c'est encore le calme plat. « De mon point de vue, on ne voit presque rien à Namur et à Liège » souligne le responsable de C-Tec, qui insiste pour voir les choses en positif : « Cela signifie aussi qu'il nous reste dans ces zones un énorme potentiel à exploiter ». Bike Brussels Quelle serait donc la recette de Bruxelles-Capitale et, partant, de la Flandre ? « Difficile de répondre » pour Étienne Bertrand, l'initiateur de Bike Brussels, un salon organisé pour la deuxième année à Tour & Taxis, et qui est plus un salon dédié à la mobilité en vélo qu'au vélo lui-même : « Si vous venez à Bike Brussels, vous ne verrez pas tout l'éventail des vélos proposés sur le marché. On y retrouve presque exclusivement des vélos électriques et des vélos pliables, ainsi que des vélos-cargo », explique l’organisateur de l’événement. C'est d'ailleurs la même formule qu'Étienne Bertrand a appliquée en Flandre à Bike Flanders, le rendez-vous © SIB

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