GVH : « C’est incontestablement la conférence interministérielle la plus active de toutes. Elle fonctionne impeccablement grâce à la qualité des structures et de la préparation assurée par le SPF Santé publique. Et on ne s’y adonne pas trop aux petits jeux politiciens. Priorité à la santé. » MDB : « Nous progressons, même si ce n’est pas facile. Nous sommes comme des jongleurs qui maintiennent dix assiettes en l’air simultanément. Dans d’autres conférences interministérielles, notamment en matière de climat et de mobilité, le fonctionnement est nettement moins évident. Quant à nous, nous sommes aussi concernés par le transfert des allocations familiales, un héritage de la sixième réforme de l’État. Le paiement de ces allocations relève encore du fédéral via Famifed, mais nous préparons le transfert vers les administrations régionales. Nous effectuons des simulations dès à présent, parce qu’à la fin 2019, la transition devra s’effectuer en trois semaines. » GVH : « Nous avons développé à Bruxelles un système qui, selon les milieux académiques, offre les meilleures chances de lutte contre la pauvreté enfantine. Nous répondons mieux à la situation locale à présent, mais le système a suscité pas mal de casse-tête. Saviez-vous qu’au sein du gouvernement bruxellois, nous avons suivi des cours de Tania Dekens, administratrice générale de Famifed, sur le fonctionnement des allocations familiales ? Nous y avons consacré des conseils des ministres entiers. Le système est éminemment complexe. La modification d’un seul paramètre a des répercussions immédiates sur les autres. N’oubliez pas que les allocations familiales constituent une part importante des revenus de nombreux ménages bruxellois. Si le système se grippe, vous provoquez des catastrophes sociales. » Quels sont les autres grandes priorités, après le transfert des compétences en matière de travail et de soins de santé ? MDB : « Le taux d’emploi. Nous devons y travailler ensemble. Trop de personnes restent peu compatibles avec les besoins du marché du travail. Bruxelles tâche de trouver des solutions en intervenant au niveau de l’enseignement déjà. À l’échelon fédéral, nous créons des possibilités de travailler plus longtemps, notamment avec des emplois de fin de carrière. Et puis, nous stimulons les jeunes. Nous avons par exemple créé le statut d’étudiant-entrepreneur. Et nous espérons redynamiser le secteur de l’horeca avec des flexi-jobs. Ce secteur a beaucoup souffert suite aux attentats à Bruxelles. » GVH : « Je souligne ici l’importance économique de notre réseau de soins de santé. Il est un de nos principaux employeurs. » MDB : « Les soins de santé proposent aussi des jobs à faible qualification. Et puisque nous évoluons dans un environnement multiculturel, nous finançons aussi des interprètes pour les cliniques et les médecins généralistes. Cela fonctionne bien. On ne peut pas demander à Nous devrions davantage insister sur ‘Brussels, capital of Europe’. Nous constituons le meilleur marché test que l’on puisse imaginer pour réaliser des projets en Europe. Guy Vanhengel une sage-femme de maîtriser une vingtaine de langues. » GVH : « Les réformes que Maggie met en œuvre pour regrouper davantage toutes les spécialités médicales continueront de nous renforcer. Nous sommes une ville cosmopolite et pourtant, bien des choses passent inaperçues. Saviez-vous que nous figurons parmi les meilleurs experts internationaux de la fertilité ? Nous exploitons insuffisamment de tels atouts, qui pourraient renforcer notre tissu économique. » De quelle façon ? GVH : « En nous positionnant plus efficacement sur le marché. Nous devrions davantage insister sur ‘Brussels, capital of Europe’. Nous constituons le meilleur marché test que l’on puisse imaginer pour réaliser des projets en Europe. Voici 20 ans que nous collaborons avec la ville chinoise de Chengdu. Nous n’imaginons par exemple pas la valeur de marché de nos Diables Rouges. Vincent Kompany est célèbre aux quatre coins du monde. » La politique des groupes cibles a été réformée à Bruxelles, l’an passé. Certaines mesures visent à combattre le chômage des jeunes, mais des études montrent que de nombreux seniors sont également actifs professionnellement à Bruxelles. Le maintien à l’emploi des plus de 55 ans ne mérite-t-il pas, lui aussi, une attention constante ? MDB : « Il est faux de croire que les jeunes s’accaparent des jobs des aînés. Ils ont d’autres compétences et un autre type d’expérience. Il reste de très nombreux emplois vacants. » BECI - Bruxelles métropole - septembre 2018 13 © Beci/Reporters
16 Online Touch Home