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Les ingrédients d’un plan financier efficace ché êtes-vous susceptible de conquérir dans le futur ? Y a-t-il un groupe cible spécifique qui doit retenir votre attention ? Combien de clients pensez-vous pouvoir atteindre ? N’êtes-vous pas trop dépendant de certains fournisseurs ? 4. Quels sont vos objectifs prioritaires ? Exposez votre vision à court, moyen et long termes. Quels sont la mission et les valeurs de l’entreprise ? Quelles stratégies allez-vous mettre en œuvre ? 5. Quelle est votre vision stratégique ? C’est ici qu’intervient l’analyse SWOT (Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats), un outil bien pratique pour le diagnostic stratégique. Il permet de préciser les atouts et faiblesses de l’entreprise, notamment dans le cadre des opportunités et des menaces émanant de l’environnement proche ou plus lointain. Il est conseillé de travailler en deux dimensions : ➜ La dimension interne, qui définit les caractéristiques actuelles de l’entreprise en termes d’atouts ou de faiblesses, en fonction des activités qui s’y exercent. Les atouts sont les moyens et/ ou les compétences à votre disposition. Ils vous procurent un avantage concurrentiel ou distinctif. Les faiblesses sont des manquements par rapport aux éléments clés de la réussite – ou dans la comparaison avec les concurrents. ➜ La dimension externe rassemble les éléments qui peuvent avoir un impact sur l’entreprise. Les opportunités : il se peut que dans l’environnement de l’entreprise, il existe des domaines à fort potentiel, qu’il y a lieu d’explorer en priorité. Les menaces : certains changements en cours ou annoncés, susceptibles d’avoir un impact négatif sur les activités de l’entreprise. On peut conclure que cette approche affine votre capacité à analyser et évaluer votre activité. 6. Comment procéder ? Définissez dans les grandes lignes comment vous souhaitez concrétiser vos plans. Quelle est votre stratégie marketing ? Quels sont les produits ou services que vous allez proposer ? Comment voyez-vous le lancement sur le marché ? Quels seront les prix des produits que vous allez commercialiser ? Où allez-vous travailler ? Avez-vous besoin d’une surface commerciale ou fonctionnerez-vous uniquement en mode e-commerce ? Serez-vous capable d’assurer seul la charge de travail ? Si vous avez besoin de personnel, quels profils cherchez-vous ? 7. Comment allez-vous financer vos projets ? Abordons à présent le plan financier, un des éléments clés de votre business plan. Il vous permet d’analyser en détail la rentabilité future de votre activité. Il met en évidence la viabilité financière du projet. Ce plan financier BECI - Bruxelles métropole - février 2018 35 Un plan financier qui tient la route doit notamment apporter des réponses aux questions suivantes : ➜ Quels revenus attendez-vous et à quel moment ? ➜ Les saisons sont-elles susceptibles d’influencer vos revenus, par exemple par un sursaut d’activité en automne ? ➜ Avez-vous des coûts uniques et non récurrents ? Par exemple des frais d’aménagement de votre magasin... ➜ Quels sont vos coûts récurrents (notamment les frais d’électricité, l’achat des stocks etc.) ? ➜ Quels sont vos coûts de personnel ? ➜ De combien de fonds propres disposez-vous ? ➜ Avez-vous besoin de crédit ? Et si oui, sous quelle forme ? À quel montant pensez-vous ? ➜ En cas de crédit d’investissement : quelle sera précisément votre capacité de remboursement (cet élément est fondamental lors de l’évaluation du crédit par la banque) ? ➜ Pouvez-vous faire appel à des subsides de la part des pouvoirs publics ? Il est certainement utile de consulter votre banque à ce sujet. doit avant tout être réaliste et transparent, car il y va de votre crédibilité auprès de vos partenaires financiers futurs. Raison de plus pour vérifier systématiquement la faisabilité du plan. Stéphane Demaret (KBC Brussels) Il est toujours recommandé (et parfois obligatoire) d’élaborer un plan financier. Bien conçu et efficace, il permet de prévoir les éventuels obstacles et d’éviter des surprises désagréables. Il renforcera aussi considérablement vos arguments lors de négociations avec d’éventuels prêteurs. Les sociétés commerciales (SPRL, NV...) sont tenues d’établir un plan financier. Imaginons une faillite dans les trois ans du début d’activité. Dans ce cas, le notaire demandera le plan financier. Et s’il en ressort que le capital de démarrage était insuffisant ou que le plan n’est pas conforme à la réalité, la responsabilité des associés peut être engagée. En conclusion, le business plan est l’outil indispensable de votre réflexion avant de passer à l’action. Mais, loin d’être un frein, il sera votre rampe de lancement. Vous n’en serez que mieux armé pour réussir. ● Article élaboré en collaboration avec les experts en financement de KBC Brussels. Info : Stéphane Demaret, Business Partner KMO/PME KBC Brussels – stephane.demaret@kbcbrussels.be ; +32 478 471 728 © Reporters

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