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TOPIC L’ère des écosystèmes constate Michaël Anseeuw, responsable du retail banking chez BNP Paribas Fortis Belgique. « L’ouverture a augmenté de part et d’autre. Il y a peu, les entreprises fintech passaient pour le grand Satan qui allait dévorer toutes les banques. Aujourd’hui, nous constatons que nous pourrons tirer profit de l’élargissement d’échelle, du fichier clients et de la confiance que les banques ont dans l’offre. Le changement de mentalité est évident. » Prendre le pouls Au sein de Co.Station, la banque accueille toutes les startup et scale-up, même si elles travaillent dans d’autres secteurs. Comme le dit M. Anseeuw : « Cela nous donne l’opportunité de suivre l’écosystème. Dès qu’une entreprise s’inscrit pour faire appel à Co.Station, nos collaborateurs sur place – ceux qui travaillent dans les Innovation Hubs – sont prêts à aider. Si nos collaborateurs détectent des opportunités d’affaires, nous examinons les possibilités de collaboration éventuelle. » Cet engagement de BNP Paribas Fortis était-il animé par d’autres motivations que la survie ? « Une banque a pour vocation de soutenir l’économie. Il n’a jamais autant été question de start-up et de scaleup qu’aujourd’hui. Une banque qui veut garder sa raison d’être doit soutenir cette nouvelle D.R. En prenant le pouls de cette économie, nous découvrons des entreprises intéressantes. J’y vois une évolution logique de notre mission. Michaël Anseeuw BNP Paribas Fortis Belgique) économie. Et puis, la tendance est à l’ouverture. En prenant le pouls de cette économie, nous découvrons des entreprises intéressantes. J’y vois une évolution logique de notre mission. » Dans le même esprit, le groupe KBC a développé un réseau de structures d’accueil et d’accompagnement des start-up, Start it @KBC. Son pôle bruxellois vient d’ailleurs d’emménager dans un nouvel espace de 800 m², dans le quartier de Tour & Taxis. Des exemples d’innovations qui auraient échappé à BNP si la banque s’était repliée sur elle-même ? Hello Crowd 36 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2018 Une étude de Finpower démontre que les écosystèmes s’appuient sur les New Ways Of Working et connaissent une progression spectaculaire dans notre pays depuis 2010. Le nombre de business et coworking centers a passé le cap des 300 en 2016, soit une croissance de 25 %. La part de ces ‘service office centers’ sur le marché total des surfaces de bureaux est passée de 1,6 à 2 %, cette année. La Belgique est en retard par rapport à la Grande-Bretagne et aux Pays-Bas, où cette part de marché se situe entre 3 et 5 %. À Londres, 25 % des immeubles de bureaux neufs abritent des écosystèmes. À New York, on atteint même 33 %. Le chiffre d’affaires des business et coworking centers a franchi le cap des 100 millions d’euros en 2016. La rentabilité laisse toutefois encore à désirer en raison des frais de démarrage élevés des nouveaux écosystèmes. En revanche, les centres qui ont surmonté les maladies de jeunesse affichent une rentabilité de 3 à 5 %. Les écosystèmes se révèlent rentables à partir de 2.000 m². et Gambit Financial Solutions, notamment. « Hello Crowd est une plate-forme de crowdfunding que nous avons lancée il y a deux ans, au sein de Hello Bank », explique Michaël Anseeuw. « À ce moment-là, proposer un financement alternatif aux clients dans l’environnement bancaire traditionnel impliquait un projet qui aurait pris des mois, voire des années. Nous avons décidé de collaborer avec une plate-forme française de crowdfunding. La technologie API (application program interface) a permis une intégration relativement rapide à la plate-forme de la banque. Bref, il faut vraiment saisir l’opportunité de collaborer avec une entreprise spécialisée, à la pointe de la technologie. C’est ainsi qu’avec le rachat de Gambit Financial Solutions, nous bénéficions des services d’un spécialiste robo-advisory (conseil financier fonctionnant avec très peu d’intervention humaine), bien plus avancé dans ce domaine qu’un généraliste qui voudrait intégrer pareil service à un portefeuille déjà bien rempli. » Plus qu’une vache à lait Outre ses investissements directs dans de petites entreprises, BNP Paribas Fortis suit les flux d’innovation en participant à des fonds tels qu’Imec.Istart Fund, proche des milieux universitaires, et Fortino Capital, le nouveau fonds de l’ancien patron de Telenet Duco Sickinghe, qui s’adresse spécifiquement aux scale-up. « Ces acteurs sont essentiels sur notre marché », confie M. Anseeuw. « Nous les soutenons dans leur passage au niveau suivant. Ces entreprises ont souvent des ambitions internationales, d’où découlent des besoins plus complexes auxquels la banque peut apporter des solutions appropriées. Si elles visent la France ou l’Italie par exemple, nous pouvons les aider via notre réseau international. » Même réflexion du côté de KBC : « Bruxelles est une base d’opérations très attractive pour les start-up venues des cinq continents. Notre communauté de start-up compte actuellement plus de 40 nationalités », explique Lode Uytterschaut, fondateur de Start it @KBC. « Depuis peu, nous faisons également partie du GAN (Global Accelerator Network), un club qui rassemble les meilleurs accélé

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