30

De la théorie à la pratique Depuis plusieurs années déjà, Martin’s Hotels s’investit dans la récolte des données non financières. Cette année, l’entreprise est d’ailleurs nominée aux EMAS Awards sur la thématique de l’économie circulaire. Trois questions à Gaëlle Mourlon Beernaert, Sustainability Project Coordinator des Martin’s Hotels. 1. Pourquoi est-ce important de communiquer sur les actions que vous menez dans ce domaine ? Nous communiquons sur notre projet de développement durable afin d’agir, informer, former et inciter nos parties prenantes. En interne, cela passe par la mise en œuvre des bonnes pratiques que chaque membre du personnel reçoit lors de son engagement. En externe, cela encourage nos clients à utiliser notre programme Eco-bon et cela pousse nos fournisseurs à pratiquer une politique d’achat durable. Cela nous permet également d’avoir des retours de nos parties prenantes et de prendre de nouvelles actions pour nous améliorer. 2. Qu’est-ce que cela apporte à votre société ? Les intérêts et opportunités d’une telle démarche sont nombreux. Citons, par exemple, le sentiment d’appartenance et la fierté de travailler chez Martin’s Hotels, la mise en place de structures et procédures pour concrétiser notre engagement, le suivi des nouvelles technologies et législations permettant d’être à la pointe, etc. C’est par ailleurs un excellent levier de communication. 3. Que faites-vous par la suite des résultats ? Tous les résultats sont compilés dans la déclaration et le rapport environnemental qui sont disponibles sur le site internet. Ils sont également communiqués au comité de direction, aux directeurs d’hôtels et aux membres du personnel. Mais le plus important pour nous est que ces résultats ne restent pas lettre morte. Raison pour laquelle de nombreuses actions sont régulièrement mises en œuvre (placement de mousseurs sur les mitigeurs des salles de bain, choix d’une blanchisserie éco-labellisée, achat d’électricité verte à 100%, etc.). dossier que peu de monde prendra le temps de lire. « Aujourd’hui, la tendance est d’aller vers des versions de plus en plus communicantes et interactives », conseille Arnaud Grégoire. « Nous proposons à nos clients des versions courtes de leur rapport, reprenant les points les plus importants, les chiffres-clés, etc. que nous adaptons ensuite au support souhaité (papier, web, vidéos….) avec des infographies sympas et dynamiques. » L’objectif est d’en faire un outil que l’entreprise pourra utiliser facilement pour promouvoir ses actions. En dehors de cela, l’aspect « diffusion » doit aussi être pris en compte. « Comment cette version du rapport sera-t-elle diffusée et promue ? Via un envoi papier à un public défini ? Via le web et les médias sociaux ? C’est toute une stratégie que nous mettons en place avec les entreprises », conclut Arnaud Grégoire. ● Les enseignes d’alimentation se redéploient en centre urbain Le « green » est partout : nouvelles habitudes de consommation (locale ou bio), modes de vie (proximité, facilité, déplacements sans voiture…). Cela vaut aussi pour les enseignes d’alimentation. Malgré d’importantes contraintes (mobilité, croissance de l’e-commerce, demande de renouveau des consommateurs...), elles sont en forte croissance en milieu urbain. Mais pour rester présentes et satisfaire leur clientèle, elles ont dû revoir leurs stratégies : davantage de surfaces de distribution, plus petites ; une expérience shopping plus agréable ; des horaires étendus… Le développement est tel qu’il n’est pas rare de trouver deux ou trois enseignes sur un même trottoir. Une présence accentuée par leur différenciation, à l’image de la consommation bio en plein boom. The Barn Bio Market Le bio représente aujourd’hui 2,8 % des parts de marché, avec un chiffre d’affaires qui a augmenté de 18 % en 2015. Les supermarchés classiques restent le plus gros canal de distribution des produits bio, mais leur part relative se réduit chaque année au profit des magasins spécialisés. Voilà qui résume bien la tendance à la consommation locale, d’autant plus forte en milieu urbain. Cette évolution concerne aussi la logistique, avec notamment la mise en place du projet LaMiLo (pour une logistique urbaine durable). La tendance immobilière suit ces changements par une mixité accrue dans les nouvelles constructions. On l’a vu au Passage Saint-Honoré, où le résidentiel a été repensé et l’offre commerciale complétée par un Carrefour Market. Eaglestone, avec son projet Nautilus, propose aussi une solution locale, grâce à un ensemble commercial autour de 197 appartements. Bureau Gerard a également adapté son offre : nous avons constaté une forte demande des enseignes pour des surfaces de 250 à 400m², dans le cadre de projets de distribution de proximité. Récemment, nous avons collaboré à l’ouverture de The Barn Bio Market et à l’implantation d’un Färm Store, tous deux dans le quartier du Cinquantenaire. Tous ces changements ont un impact positif sur les zones commerçantes émergentes. Le redéveloppement de l’offre commerciale de manière durable propose de nouvelles solutions, aussi bien sur l’immobilier que sur les habitudes de consommation et l’expérience procurée aux consommateurs. Le marché « green » a de beaux jours devant lui et propose un challenge quotidien aux différents secteurs qu’il touche ! Renaud Slegers – Retail Department renaud.slegers@bureau-gerard.com 28 BECI - Bruxelles métropole - juin 2017

31 Online Touch Home


You need flash player to view this online publication