BRUSSELSLIFE LE BRUXELLOIS DU MOIS Alex Vizorek n’est pas du tout un chef d’œuvre en péril Comme Walter, Alex Vizorek est monté sur les planches avec succès. Il est devenu chroniqueur sur France Inter et on commence à le voir régulièrement sur nos petits écrans. Fraîchement diplômé de Solvay, il comprend que son parcours ne sera pas un parcours conventionnel. Il entame les excellents cours Florent et il accepte que cela ne soit pas non plus une carrière à la Delon. Il écrit son propre spectacle : « Alex Vizorek est une œuvre d’art ». Dans le titre, on retrouve l’arrogance de certains ex étudiants de Solvay et leur excès de confiance en eux. Etonnant parcours que celui de ce diplômé de Solvay devenu un saltimbanque du rire. LE SAVIEZ-VOUS ? Le célèbre tube « Kili Watch » est bruxellois Dans les années soixante, un tube résonne sur la scène rock internationale : Kili Watch. Saviez-vous que quatre bruxellois se cachent derrière ces paroles… Kili kili kili kili watch watch watch watch ké um ken ké ala… Vous avez certainement déjà fredonné cet air sans savoir qu’il était bruxellois. En 1960, huit jeunes musiciens écument les soirées branchées de la capitale pour faire danser la jeunesse bruxelloise. Ils se font appeler « la jeune équipe ». Début juillet, le groupe est engagé pour animer la soirée d’anniversaire d’un nouveau club situé sur la Grand-Place. Le bistrot s’appelle « Les Cousins » en référence au dernier film de Chabrol. L’établissement est si petit que seul quatre membres du groupe peuvent s’y produire. Le succès est au rendez-vous. Ils seront repérés par un producteur belge et « The Cousins » enregistreront leur premier titre dans le studio Philips, à quelques pas de la Place de la Chapelle…Ils seront les premiers artistes belges à recevoir un disque d’or pour un morceau rock’n’roll. Olivia Regout BECI - Bruxelles métropole - novembre 2016 49 De la scène au studio Très vite après son spectacle - poussé par un jeune producteur qui monte, qui monte, qui monte – à savoir Giles Morin (du Kings of Comedy), il rejoint la famille des Enfants de Chœur sur Vivacité. Ensuite, Vizorek et son poisson Sigmund envahissent nos écrans le dimanche sur la RTBF. Ses cafés serrés égaient nos matinées sur La Première. Puis, c’est Paris qui l’aspire sur France Inter, avec sa copine Charline Vanhoenacker. Depuis, c’est la consécration ! Un agenda bien rempli : une émission quotidienne à préparer, une chronique dans la matinale le mardi, Comédie le mercredi, La Première, le jeudi, France 5 le vendredi et le week-end sur scène. Un stakhanoviste de l’humeur car, entre tout cela, il faut se nourrir du quotidien pour alimenter le travail. « Sans être riche, je peux dire que je gagne la même chose que mes camarades de promotion à l’ULB», enchaîne-t-il dans un formidable fou-rire. Loin des yeux. Près du cœur Vivant à Paris quasi en permanence, il va voir ses compatriotes sur scène. Il regrette de ne pas pouvoir assez se taper la cloche au Relais St Job, le marché du Châtelain qui l’adore et ou il crèche, le cimetière d’Ixelles avec sa Bastoche, son café Montmartre et bien sûr le Comedy Club. « Heureusement, Virginie Hocq nous a dégoté une véritable friterie belge près des Grands Boulevards. Une friterie qui cuit les frites deux fois avec une somptueuse Jupiler », déclare-t-il. Pierre Chaudoir © www.cdandlp.com © Mathieu Buyse
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