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TOPIC « 80 % du budget pub en numérique » SALES & MARKETING Les réseaux sociaux, nouvelle panacée publicitaire ? Près de 5,5 millions de Belges se connectent au moins une fois par mois sur Facebook. Chez les jeunes, le smartphone sert à « chatter » plus qu’à téléphoner. Pas étonnant que les médias sociaux soient considérés par beaucoup comme le nouvel eldorado publicitaire, capable de booster les ventes à moindre frais. Illusion ? Olivier Fabes E n 2015, Facebook s’est véritablement confirmé comme un incontournable dans la vie de nombreux Belges (voir infographie ci-contre). Et Twitter, LinkedIn et autre Pinterest continuent également leur progression. L’accès à ces réseaux est de plus en plus mobile. Près de 3 millions de Belges surfent chaque jour sur Facebook avec leur smartphone. Il n’est dès lors pas étonnant qu’en plus du classique site web – pas encore tout à fait enterré – les spécialistes de la communication numérique proposent désormais des offres incluant une présence sur les médias sociaux (au moins une page Facebook digne de ce nom) et une appli mobile. À des prix certes pas dérisoires, mais largement abordables pour de petites entreprises. L’un de ces fournisseurs, Truvo (plus connu sous le nom de Pages d’Or), est lui-même au cœur de cette transformation numérique appliquée au marketing. La petite annonce dans l’annuaire local étant en effet supplantée par la page Facebook. La traditionnelle offre de sites web à l’intention des TPE et PME s’est diversifiée. En quatre mois et demi à peine, Truvo affirme avoir mené près de 1.000 campagnes Facebook pour des petits entreprises très diverses. « Les réseaux sociaux sont effectivement devenus un nouveau canal d’acquisition de clients. Mais qui n’est pas plus facile qu’un autre. Il nécessite du temps et des efforts constants. Dans une petite entreprise, il est très important de définir qui fait vivre la page Facebook par exemple, de l’intégrer au travail ordinaire. Et ce n’est qu’un outil, il faut encore avoir un bon produit ou service à vendre derrière », tempère Benjamin Beeckmans, Président de la Fédération des métiers Benjamin Beeckmans 28 BECI - Bruxelles métropole - mars 2016 Le Riad, à Schaerbeek, propose depuis 12 ans un espace de bien-être incluant sauna, bain turc, soins du visage, manucure, etc. L’entreprise emploie une bonne vingtaine de personnes. « Il y a environ trois ans, nous avons eu un déclic. Notre budget publicitaire (ndlr : environ 50.000 euros par an) s’est progressivement réorienté vers le ‘digital’, qui représente désormais 80 % », explique le fondateur Mouenis Bouchama (44 ans). Outre un site web « classique », la PME possède désormais une page Facebook et même une appli mobile. « Je gère moi-même la page Facebook, que je réserve pour de belles actions promotionnelles, 4 ou 5 fois par an. Il faut avoir des choses à annoncer, mais c’est un outil devenu incontournable, avec un réel impact sur les ventes. » Le Riad compte environ 6.000 « amis ». Chaque campagne Facebook génère entre 500 et 1.000 réactions, demande d’infos ou réservation. « L’autre avantage est que nous touchons des clients jusqu’en France ou aux PaysBas, ce qui n’est pas le cas avec une petite annonce locale. » du web, entrepreneur et professeur invité à Solvay. Selon lui, les réseaux sociaux comme levier publicitaire peuvent être la panacée dans certains secteurs, mais sûrement pas la panacée universelle. Ce qui est certain par contre, c’est qu’on assiste à un glissement des budgets publicitaires vers le « digital ». Et l’avantage d’une campagne sur Facebook est qu’on peut en mesurer l’efficacité, dans une certaine mesure. « On assiste au retour de la dimension analytique dans le secteur publicitaire, en plus de la créativité pure. C’est la revanche des messieurs à lunettes », ironise Benjamin Beeckmans. Est-ce pour autant moins cher ? « Non. La mise en œuvre d’une campagne Facebook est peut-être peu chère, mais il faut ensuite y consacrer du temps et des moyens. » ●

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