ENTREPRENDRE Faut-il encore de l’argent ? Vous lirez dans la presse d’innombrables récits d’entrepreneurs notoires qui réinvestissent leurs liquidités dans l’économie belge. Ceci devrait conduire logiquement à une augmentation des prix de transaction et du nombre des reprises réalisées. Mais qu’en est-il, concrètement ? La situation des reprises Une part non négligeable de la demande de dossiers de reprise intéressants provient des serial entrepreneurs, c’est-à-dire de gens qui ont déjà un parcours d’entrepreneur et qui veulent mettre leur expérience, leur réseau et leurs moyens au service de nouveaux projets d’investissement. La concrétisation récente de plusieurs transactions de vente majeures qui ont fait les grands titres de la presse ne fait que stimuler la demande de dossiers de reprise de PME. L’accroissement des liquidités sur le marché se renforce encore par les taux d’intérêt actuellement très bas ainsi que par l’apparition de nouveaux instruments de financement alternatifs (notamment le financement mezzanine ou l’Owner Buy Out). Quel est l’impact de l’accroissement considérable des liquidités sur le marché ? Le phénomène ne passe pas inaperçu. Les actionnaires réévaluent l’avenir de l’actionnariat et ceux qui sont un peu durs d’oreille sont régulièrement inquiétés par l’introduction éventuelle d’une taxe sur la plus-value. Quand bien même la presse s’exprime de façon parfois subjective, il va de soi que, tôt ou tard, les entrepreneurs y seront confrontés. Il est évident que tout cela incite à une bonne préparation. De plus en plus d’entreprises demandent une analyse de leur « vendabilité » pour éviter d’éventuels écueils lors d’une transaction. Ce contexte a pour effet d’affûter à son tour le regard critique des candidats repreneurs. En dépit de la forte demande d’opportunités de reprise intéressantes, les cibles éventuelles sont soumises à un examen nettement plus critique qu’il y a une dizaine d’années environ. Ce qui passait jadis pour un petit problème lors d’une transaction fait aujourd’hui figure d’obstacle majeur, susceptible de bloquer l’opération. Pour l’actionnaire, il est dès lors d’autant plus important d’être pleinement conscient des facteurs de succès critiques d’une transaction de reprise, et de prévoir, le cas échéant, de les préparer de manière appropriée. Des opportunités uniques de se lancer dans la reprise d’une PME ! L’extrême liquidité du marché a par ailleurs pour conséquence d’offrir une dynamique exceptionnellement favorable à une reprise d’entreprise familiale. Nous évoluons actuellement dans un climat financier sans précédent, très porteur pour l’obtention de financements, à condition bien entendu que les financiers/banquiers soient convaincus du projet. Il est donc essentiel d’opter pour une bonne approche dans la façon de leur présenter votre projet. L’impact sur les prix de reprise ? Tout cela a un impact positif sur les prix que l’on paie aujourd’hui. Les multiples ont crû de manière significative ces dernières années. Des multiples de cinq à sept fois l’Ebitda pour une PME n’ont plus rien d’une exception actuellement. Mais comme nous l’avons dit plus haut, il faut que tous les paramètres soient au rendez-vous : positionnement sur le marché et valeur ajoutée des divers produits et services, potentiel de croissance, une structure du groupe transparente, une organisation rigoureuse du personnel etc. Ainsi donc, si vous vous demandez si le moment est bien choisi pour une fusion/acquisition, la réponse est simple : it does not get any better than that! ● Jan Goemaere Deloitte Fiduciaire M&A & Finance Mobile : + 32 497 51 55 08 - jgoemaere@deloitte.com Guy Van De Velde DACS/Accounting Mobile : + 32 497 51 53 80 - gvandevelde@deloitte.com 36 BECI - Bruxelles métropole - février 2016 R.A. R.A.
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