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BRUSSELSLIFE LE BRUXELLOIS DU MOIS Tom Frantzen, sculpteur sur bronze et echt brusseleir Ses statues sont devenues de véritables repères dans la capitale. Mais si tout le monde connaît ses œuvres, l’homme qui se cache derrière reste pour de nombreux Bruxellois un illustre inconnu. Né à Laeken, scolarisé à Auderghem, Tom Frantzen est pourtant un « echt brusseleir »… Après des études à l’Ecole Nationale d’Architecture et des Arts Visuels de la Cambre, le sculpteur entame un stage chez un fondeur italien. Dans la foulée, il créé sa propre fonderie et y coule ses œuvres jusqu’en 1990. Aujourd’hui, il ne s’occupe plus de la fonte. Dans son atelier, il se consacre exclusivement à la création de moule, au ciselage et aux finitions des œuvres. Zinneke, Madame Chapeau, Vaartkapoen : trois statues bruxelloises emblématiques sculptées par un seul et même homme, Tom Frantzen. Vaartkapoen, Zinneke et Madame Chapeau Le Vaartkapoen est la première œuvre de Tom Frantzen à émerger dans l’espace public bruxellois. Réalisée dans le cadre d’un concours remporté par le sculpteur, la statue est installée place Sainctelette en 1992. Voilà plus de 20 ans que l’agent de police est figé dans une chute provoquée par l’espiègle « vaartkapoen » (NDLR : fripon du canal). Appréciant l’originalité de ce premier succès, le comité de quartier des Chartreux décide de commander à l’artiste le fameux « Zinneke » LE SAVIEZ-VOUS ? Bruxelles, le jour le plus froid Le saviez-vous ? Il faut remonter deux siècles en arrière pour grelotter sous l’effet des pires minimas jamais enregistrés à Bruxelles. Ce jour-là, le mercure avait plongé vertigineusement sous la barre du zéro. Voyage dans le temps… Nous étions le 25 janvier 1881. Les Bruxellois ont failli y perdre un orteil. Une vague de froid s’est abattue sur la capitale jusqu’à faire friser le thermomètre à - 20 degrés. Plus près de notre époque, l’hiver 1987 a également marqué les esprits des Bruxellois… Thierry, éclusier du Port de Bruxelles, se souvient: « Il a fait froid, très froid. De gros glaçons se sont formés sur le canal. Pour ne prendre aucun risque, nous avons d’abord envoyé sur l’eau les plus gros bateaux. Ils ont en quelques sortes servi de brise-glaces.» A la fin du 19e et au début du 20e siècle, les Bruxellois patinaient sur le lac du Bois de la Cambre. Dans les trams, des pancartes avertissaient les amateurs de glisse en période de gel : « On patine au bois de la Cambre ». Frédéric Solvel BECI - Brussel metropool - janvier 2016 55 tandis que la Mutualité Socialiste l’invite à aménager le petit bout de trottoir qui lui appartient en y installant « Madame Chapeau ». Camouflage dans le paysage urbain… A chaque fois, Tom Frantzen procède de la même façon : « Mes sculptures s’intègrent dans le paysage urbain. J’essaye de créer une confrontation avec mes œuvres en utilisant des éléments réels. On peut passer à côté sans les voir ». Toute la finesse de l’artiste repose sur l’intégration de la sculpture dans son environnement et son interaction avec celui-ci (un poteau, une bouche d’égout, un coin de rue). Ces statues ont un but bien précis : « Elles véhiculent l’humour bruxellois. Accessible par l’image, il devient alors universel pour que tous le comprennent. » Bruegel dans les marolles En novembre dernier, une nouvelle sculpture de Tom Frantzen a rejoint les pavés de la capitale. Sur la place de la Chapelle, se trouve désormais le peintre Bruegel immortalisé en train de peindre le quartier où il a grandi au 16e rente, donne l’effet d’un tableau vivant habité par les Marolliens d’aujourd’hui… Olivia Regout siècle. Sa toile, transpa© photo : Sofei Vandenaemet

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