FOCUS L’objectif du BECI Start’Hub Challenge est de proposer un plan d’accompagnement collectif suivi de recommandations individuelles aux porteurs de projet ayant la volonté d’entreprendre jusqu’au bout. Le challenge consistant, au final, en la présentation du projet auprès d’acheteurs et financeurs. Les participants au premier challenge commencent d’ailleurs à lever des fonds et certains d’entre eux sont aujourd’hui déjà actifs dans leur business. et a parfois été totalement revue. Lors des dernières présentations, la moitié des participants a radicalement revu son business model initial. » Sans surprise, parmi les projets présentés, une large part concerne les nouvelles technologies. Les idées de nouvelles applications pour smartphones et tablettes sont de plus en plus fréquentes, par exemple, mais on a également pu voir un porteur de projet proposer des drones. Toutefois, tout ne se résume pas à ces nouvelles technologies puisque l’on retrouve également des artisans Il s’agit d’accompagner les starters et en aucun cas de faire le boulot à leur place. Ce qu’on fait, c’est leur donner des clés pour réussir leur projet. Jean-Christophe Bazin « Ce que les participants apprécient dans ce système », poursuit Fabienne Malaise, « c’est le fait de se retrouver en groupe. L’effet d’entraînement est essentiel. Il y a un sentiment de communauté et nous les accompagnons jusqu’au terme de leur projet. Nous venons de terminer notre première année avec 4 challenges et débutons maintenant notre premier challenge de 2016. » Dans la pratique, une dizaine de séances d’une journée sont organisées avec travail individuel entre les séances, suivi d’une relecture et de recommandations assurées par les animateurs qui fourniront outils et contenu afin de permettre aux starters d’évoluer entre deux séances. Une dizaine de thèmes par challenge Durant chaque challenge, une dizaine de thématiques sont abordées. Ainsi, à titre d’exemple, quelques éléments au menu du dernier challenge qui s’est achevé en octobre : stratégie, business model, identité visuelle et design du projet, storytelling, elevator pitch, établissement d’un plan financier cohérent, session juridique… Du solide, jusqu’à la mise en pratique avec le « pitch ». Cette ultime étape est une répétition générale devant les autres participants avant le « vrai pitch » qui sera présenté devant les acheteurs et investisseurs potentiels. Pour cette première année, on a donc eu une bonne cinquantaine de projets qui ont été jusqu’au bout. Mais justement, quels sont, dans les grandes lignes, les projets que proposent les pré-starters ? « Ce sont souvent des besoins que l’on a éprouvés soimême et qui n’ont pas été ou ne sont pas satisfaits », répond Fabienne Malaise. « Et dans ce cas, on veut développer et élargir son concept. Les projets ne manquent pas, mais il faut reconnaître qu’il y a souvent de fausses bonnes idées. Notre rôle vise alors à transformer ces fausses bonnes idées en vraies bonnes idées. Et l’on constate l’évolution du début à la fin du challenge. L’idée s’est améliorée comme un lunettier ou une créatrice de bijoux. BECI Start’Hub Community Au mois d’octobre dernier, le Start’Hub a lancé une page Facebook dynamique, baptisée tout naturellement BECI Start’Hub Community. En deux mois, elle affiche déjà plus de 4.500 « likes ». Mais au-delà de cette présence sur les réseaux sociaux, cette page témoigne de la naissance d’une communauté réelle entre les pré-starters et starters qui ont participé aux quatre challenges de cette première édition. Des liens se sont noués entre eux qui favorisent l’échange et le partage d’informations et d’expériences. La communauté dépasse également largement le cadre des participants, puisque l’on y retrouve aussi des entrepreneurs ainsi que les partenaires du Start’Hub Challenge. Elle répond en outre à l’un des buts initiaux qui était de créer une communauté dans laquelle les starters peuvent se rencontrer et échanger, entre eux, entre starters et entre partenaires, dont certains se sont découvert des complémentarités à l’occasion du challenge. Comme le rappelle, Jean-Christophe Bazin, associé-gérant d’Exploradis, qui organise et anime les événements du Start’Hub Challenge en collaboration avec BECI, « On entreprend ensemble avec les partenaires. Le but est dans un premier temps d’aider les starters à démarrer leur activité, et dans un second temps à pérenniser leur société. Il s’agit de les accompagner et en aucun cas de faire le boulot à leur place. Au contraire, nous leur demandons de bosser pour le challenge. Ce qu’on fait, c’est leur donner des clés pour réussir leur projet. » En conclusion, la réussite du Start’Hub dépasse le cadre des challenges qui scandent l’année et se reflète aujourd’hui sur une communauté de pré-starters, de starters et d’entrepreneurs qui favorise un esprit de création et d’entreprise. Et ainsi suscite de nouvelles vocations auprès de talents bruxellois qui s’ignorent ou hésitent à accomplir le premier pas. Après cette première édition, le Start’Hub est lancé et joue dorénavant son rôle dans le dynamisme économique de la Région bruxelloise. ● Info : Fabienne Malaise ; fm@beci.be - 02 643 78 07 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2016 37
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