THINK TANK Pierre Wattiez, Sales & Marketing Manager spécifique. Les expatriés, par exemple, sont près de 140.000 à Bruxelles. Les uns sont des expatriés de courte durée, en mission pour un an ou deux. D’autres viennent s’installer en famille pour une durée plus longue et investissent à Bruxelles. Ils cherchent des solutions de logement, d’enseignement pour les enfants ; ils réclament du conseil et un suivi personnalisé. Cela demande une capacité de travailler à distance et dans plusieurs langues. » Pour chacun de ces segments, KBC Brussels a créé un cluster et désigné un directeur spécialisé. « Segmenter l’activité va permettre de réfléchir à des thèmes et des événements pour rapprocher les gens, animer le réseau, créer des liens et des opportunités. » Nous voulons être acteurs de certaines problématiques bruxelloises, comme la mobilité, l’entreprenariat ou le logement. par exemple en matière de voitures de société, financement d’abonnements de transports publics, de vélos… De même en matière de logement – on sait que l’immobilier est plus cher à Bruxelles et diffère des deux autres Régions – nous avons engagé quatre spécialistes, experts du marché bruxellois, pour aider nos clients dans le montage de dossiers spécifiques. Nous voulons aussi contribuer au développement de l’entreprenariat, très actif à Bruxelles, à travers deux projets. Le premier est une plateforme de crowdfunding, en collaboration avec le groupe KBC ; l’autre est notre incubateur Start It, avec un plateau de 400 m² à disposition des jeunes entreprises et un accompagnement de plus d’un an. » Objectif : le meilleur partenaire financier KBC Brussels ne vise pas la première place à Bruxelles, confie le nouveau CEO. « L’objectif n’est pas d’être le plus grand, mais bien d’être, à court terme, le meilleur partenaire financier de la capitale ; c’est un autre aspect original de notre approche : plus qu’un bancassureur, nous voulons être des concepteurs de solutions. Vis-àvis des PME par exemple, si nous ne pouvons pas financer nous-mêmes la totalité de leurs projets, nous pouvons les conseiller et leur trouver le meilleur montage, qui pourra impliquer du cofinancement, du crowdfunding, des subsides régionaux, etc., loin d’une approche de crédit classique. » KBC Brussels ne manque pas d’ambition : elle veut acquérir 40.000 clients d’ici 2020. Plus spécifiquement, la banque cible six types de clients : profession libérales, indépendants, entreprises, clientèle aisée, navetteurs et expatriés (eurocrates, personnel d’ambassades, personnel de multinationales…). « Chacun d’entre eux réclame une approche différente, une offre commerciale « Un monde de réseaux » « Nous croyons fermement que le monde de demain est un monde de réseaux », reprend Damien Van Renterghem. « La mise en réseau est donc un aspect fondamental de notre mission : non seulement avec des partenaires, mais aussi entre nos clients pour accélérer leur croissance. Je vais vous donner un exemple : je déjeune chaque semaine avec une dizaine d’entrepreneurs pour un échange d’idées ; certains se connaissent déjà, d’autres pas, et il n’est pas rare de voir des accords se conclure entre eux autour de la table, parce qu’ils se découvrent des business complémentaires. » « Notre but ultime », conclut-il, « c’est de faire de nos clients des ambassadeurs. Pour cela, nous ne devons pas seulement les satisfaire ; nous devons les régaler ! » ● Optimiser le réseau Le groupe KBC possédait en Région de Bruxelles-Capitale un double réseau de 39 agences KBC et 9 agences CBC. Désormais réunifié, ce réseau sera progressivement optimisé dans les années à venir. « Nous avons beaucoup de petites agences occupées par deux ou trois collègues qui ne permettent pas d’offrir tout l’éventail de notre expertise, ce qui oblige parfois les clients à prendre plusieurs rendez-vous, dans différentes agences », explique Damien van Renterghem. « Nous allons réduire un peu leur nombre, mais créer des agences plus importantes, avec six ou sept personnes minimum afin de rassembler toutes nos compétences. Les clients trouveront tout le conseil en un seul lieu – et les conditions de travail en seront aussi améliorées pour nos collaborateurs. » « À partir de janvier, ce réseau sera en outre soutenu par un nouveau call center bruxellois, avec une quinzaine de personnes en support des agences, offrant un horaire étendu. » BECI - Bruxelles métropole - octobre 2015 13
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