sein des PME et de réduire leur taux de chômage. L’objectif chiffré établi visait l’embauche de 60.000 personnes issues des minorités ethniques avant la fin du mois de décembre 2002. Une campagne de publicité massive fut organisée (brochures, newsletters, tours d’appels téléphonique, ...) auprès des entreprises de manière à les informer des objectifs de ce programme. Une centrale téléphonique fut ouverte par le bureau de l’emploi à destination des employeurs afin que ceux-ci puissent signaler des vacances et être informés endéans un délai de 72 h de la présence de candidats disponibles pour le poste vacant. Les résultats de cette convention furent plus qu’encourageants. En Grande-Bretagne, l’Ethnic Minority Outreach programme (EMO) fut mis en place en 2002 par le département du travail et des pensions (DWP) pour guider les chômeurs vers le marché de l’emploi. Ce programme fut reconduit jusqu’en septembre 2006. L’EMO s’adressait spécifiquement aux personnes issues des minorités ethniques de manière à favoriser leur insertion sur le marché de l’emploi, soit en leur trouvant du travail, soit en les rapprochant de ce marché. Trois types de services furent mis en place dans les secteurs volontaires et communautaires. Il s’agit de la mise en place d’un processus de sensibilisation dans les communautés ethniques, de sensibilisation des employeurs et enfin de formation dans le cadre d’actions positives. Si ce programme en est resté à sa forme pilote, il a néanmoins rencontré un certain succès en ce qui concerne la réalisation de ses objectifs de base (13.000 personnes ont trouvé un emploi grâce à ce programme et de nombreuses personnes se sont rapprochées du marché de l’emploi grâce aux formations reçues). Précisons cependant, que l’EMO a rencontré quelques difficultés au cours de sa mise en application. De nombreux soucis de communication entre les différents acteurs du projet créèrent des frustrations et ralentirent ainsi son bon fonctionnement (manque d’habitude de soumissionnaires à travailler avec le service de l’emploi, manque d’information des employés de ce service, problèmes administratifs et bureaucratiques entre les différentes sections du service de l’emploi et du DWP, rémunération des contractants en fonction des résultats obtenus et manque de clarté quant à la définition de ces résultats,...). En 1995, la Suède a lancé un projet de loi visant l’égalité des sexes au sein des universités en créant 31 places de professeurs devant être remplies de préférence par des femmes. C’est ce que l’on a appelé les professorats « Tham ». Les universités concernées devaient mettre en place une série d’actions positives de manière à privilégier un équilibre entre les sexes (un poste devait être rempli par un candidat du sexe sous-représenté à condition qu’il remplisse les conditions nécessaires et cela, même si un candidat du sexe opposé était mieux qualifié). Des plans de répartition et de remplissage des nouvelles places entre les universités devaient être élaborés par cellesci en collaboration avec les différents conseils nationaux de recherche scientifique. Les facultés et domaines scientifiques employant un taux relativement bas de femmes se voyaient attribuer la priorité. En ce qui concerne les coûts relatifs à la rémunération de ces nouveaux postes, ceux-ci furent répartis entre le gouvernement, les conseils de recherche et l’université concernée. Visite du couple princier suédois à l’école pour migrants de Tensta, près de Stockholm. 8.4. Les emplois subsidiés Ce type d’intervention suppose que le salaire d’un employé soit pris partiellement ou entièrement à charge par une autre personne que l’employeur, en général par l’Etat. Si ces emplois ne visent en général pas forcément un groupe cible, il n’en reste pas moins qu’ils sont une offre de travail privilégiée pour les jeunes et pour les personnes issues des minorités ethniques. Ces emplois sont de nature temporaire et doivent servir de tremplin vers une insertion plus durable sur le marché du travail, grâce à l’expérience professionnelle ainsi acquise par les personnes ciblées. En Suède, les step-in jobs et les new start jobs sont des exemples de ce type d’emplois subsidiés. Les step-in jobs s’adressent spécifiquement aux nouveaux immigrés et proposent un travail en combinaison avec des cours de suédois. Les employés doivent, pour pouvoir prétendre aux subsides, entrer dans les critères spécifiques (être un nouvel arrivant), mais l’employeur doit aussi soumettre le dossier aux autorités qui décident de l’octroi ou non du subside sur base d’un test. Sont concernées par les new start jobs, les jeunes, les étrangers, les personnes âgées et les personnes présentant un handicap, étant au chômage depuis plus de 12 mois. Dans le cadre de ce type d’emplois, les subsides sont un droit pour l’employeur qui les reçoit automatiquement sans devoir soumettre de dossier. Aux Pays-Bas, ce sont la Wetinschakelingwerkzoekenden (WIW), soit la loi sur l’insertion des chercheurs d’emploi et le Besluit in- en doorstroombanen (ID-besluit), soit l’arrêté sur les emplois d’insertion et de promotion. Ces mesures accordent 48
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