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BECI | livre blanc diversité La diversité : la pierre d’achoppement de nombreux acteurs du secteur IT Microsoft n’est pas la seule entreprise à tenter de stimuler la diversité dans ses rangs. La plupart des entreprises informatiques dans le monde s’y intéressent. Chez Google, le géant américain de l’internet, la diversité sexuelle et ethnique est abominable. Ce constat n’est pas dressé par l’un ou l’autre groupe de pression mais par l’entreprise elle-même dans un rapport publié en mai de l’année dernière. Parmi les près de 50.000 personnes employées par Google dans le monde, pas moins de 70 % sont de sexe masculin. Près de 61 % sont blancs, 30 % sont d’origine asiatique, 3 % sont hispaniques et 2 % sont noirs. Le problème est encore plus important si l’on regarde les emplois dans le domaine de la technologie pure où 83 % des postes sont occupés par des hommes et 60 % par des blancs. Les noirs représentent à peine 1 % des personnes occupant ce type de fonction. Avec seulement 2 %, les hispaniques sont eux aussi sous-représentés. À titre de comparaison : selon le département américain des statistiques du travail, les noirs et les hispaniques composent en moyenne 12 et 16 % respectivement des effectifs aux États-Unis. Les femmes représentent quant à elles 47 %. Le problème : l’enseignement Google désigne l’enseignement comme principal responsable de ces problèmes. Aux États-Unis, à peine 18 % des diplômes de bachelier en informatique sont décrochés par une femme. Ce nombre est même inférieur à 10 % en ce qui concerne les noirs et les hispaniques. 5 % seulement tentent ensuite de décrocher un master. Google a déjà donné 40 millions de dollars à des organisations actives sur le plan de la diversité afin de contribuer à réduire ces écarts. L’entreprise déclare également collaborer avec des hautes écoles et des universités noires afin de stimuler les étudiants à postuler au sein de Google. La situation n’est pas beaucoup plus réjouissante chez son concurrent Apple. En août de l’année dernière, le PDG Tim Cook a déclaré que, même si Apple ne diffère pas profondément des autres entreprises de la Silicon Valley, il n’est pas satisfait de son niveau de diversité. Selon une enquête interne, 55 % des travailleurs américains de l’entreprise à la pomme sont blancs. Apple emploie par ailleurs 15 % d’Asiatiques, 11 % d’hispaniques et 7 % de noirs. Le pourcentage de travailleurs masculins et féminins est respectivement de 70 et 30 %. Une diversité importante = plus de bénéfices Prenons un dernier exemple : Facebook. Dans cette entreprise également, les hommes blancs sont surreprésentés : 69 % de l’ensemble des employés de Facebook sont de sexe masculin et 57 % sont blancs. Un peu plus d’un employé sur trois est d’origine asiatique et seulement 2 % sont noirs. Facebook a également fait part de sa volonté d’accroître la diversité au sein de son personnel, surtout en raison de ses activités dans le monde entier et parce qu’une étude a révélé que des équipes composées de personnes d’origines ethniques différentes parviennent à résoudre plus efficacement des problèmes complexes. D’autres études indiquent que les entreprises caractérisées par une plus grande diversité sont plus créatives et engrangent des bénéfices plus élevés. Facebook en semble consciente elle aussi et s’est donc lancée dans un partenariat avec des organisations dont les activités sont destinées à promouvoir le secteur ICT parmi les groupes de population sous-représentés. L’année dernière, le réseau social a même mis sur pied une strategic diversity team spéciale dont la tâche est d’adapter à court terme les procédures de sélection. Facebook estime que ses actions portent déjà leurs fruits et les derniers chiffres révèlent une amélioration par rapport à l’année dernière. 17

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