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TOPIC Bâtiment exemplaire, un label de qualité GREEN À Bruxelles, les « bâtiments exemplaires » offrent de nouvelles perspectives dans le secteur de la construction. Bâti en 2013, le siège de la société Elia fait partie des immeubles dits « améliorés ». David Hainaut D ans un monde changeant dont, progressivement, chacun mesure l’importance de mieux le préserver, de nombreuses initiatives louables voient le jour. La mise en place en 2007 d’un label « bâtiments exemplaires », octroyé à tout immeuble atteignant un haut niveau de performance, tant environnementale et qu’énergétique, en est une belle illustration. Actuellement, la Région de Bruxelles-Capitale mène diverses actions en vue d’optimiser l’efficacité énergétique des bâtiments, tout en mettant en valeur des techniques de rénovation et de construction durables. De quoi contribuer à pas mal d’avancées. On rappellera qu’en moins d’une décennie, la consommation énergétique par habitant a baissé de 16 % à Bruxelles. Un pas encourageant, lorsqu’on sait que le secteur est responsable de 75 % de la consommation d’énergie et 70 % des émissions de CO2 . La reconnaissance d’un « bâtiment exemplaire » se juge à travers quatre axes principaux. Le premier est celui de la plus haute performance énergétique réalisée, qui vise à limiter la demande en énergie classique (chauffage, éclairage, ventilation…) et à mettre en avant les énergies renouvelables (photovoltaïque, solaire…). Le deuxième vise à minimiser l’impact environnemental : comment utiliser les ressources (eau, matériaux, techniques de construction…) le plus efficacement ? Le troisième évalue la qualité architecturale, tant sur les plans esthétique et pratique, que sur celui de la qualité de vie – et même quant à son accessibilité générale. Enfin, un quatrième axe est celui, plus épineux sur papier, de la reproductibilité et de la rentabilité des solutions envisagées : jusqu’où une labellisation « bâtiment exemplaire » peut-elle permettre la création de projets similaires dans les environs ? Le bâtiment d’Elia Achevé fin 2013 par Arcadis et Architectes Associés, le Monnoyer, véritable modèle du genre, est le nom commun du nouvel immeuble d’Elia, la société gestionnaire du réseau belge à haute tension. D’une surface de 10 000 mètres carrés, il abrite 350 employés travaillant dans l’administratif et avec les technologies. Dynamique, l’immeuble est assez représentatif de l’évolution actuelle du secteur : l’ancien site de 3 ha, autrefois pollué et recouvert d’une dalle étanche, a laissé place à une architecture cadrant idéalement avec son époque, qui offre de nombreuses solutions énergétiques. L’ensemble est parfaitement ancré dans son environnement économique, social et urbain. Et bien sûr humain, puisque le Formé en V, à front de canal, le bâtiment profite au maximum de la lumière naturelle. bâtiment, modulable à souhait, sans piliers ni cloisons, offre la possibilité d’agencer les bureaux selon la nature du travail : il n’y a pas exemple pas de place attitrée pour les employés. « En fait, la question du bien-être du personnel reste primordiale », explique Michel Nederlandt, Manager Methods & Support chez Elia. « Nous veillons à une maximisation de l’espace. Nous nous préparons par là au monde du travail de demain. Au sein de ce bâtiment écologique, l’homme, avec son ordinateur, est l’unique véritable source de chaleur. » Par ailleurs, le Monnoyer jouit d’un espace de stockage, d’un parking couvert de panneaux photovoltaïques et d’un aménagement spécifique, incluant un bassin de traitement de l’eau. Sa situation géographique est idéale : au Nord, il est en relation directe avec le canal et le Port de Bruxelles, tout en profitant, au Sud, de la lumière et du paysage de la ville. Puis, l’axe Est/Sud permet de relier le site industriel existant et le paysage de la Senne. Formé en V, le bâtiment profite aussi d’une lumière naturelle. « Chaque échelon a été pensé pour aborder l’avenir au mieux », ajoute Michel Nederlandt. 350 000 m² d’ici 2017 Né quelques années après le site d’Aéropolis (7500 m² en 2010), qui fut le premier projet passif belge de grande taille, le projet d’Elia a par exemple précédé le nouveau siège de Bruxelles-Environnement (16 000 m²), à Tour & Taxis. Alors que la Région bruxelloise ne comptait aucun bâtiment passif en 2007, la superficie des « bâtiments exemplaires » atteindra 350 000 m² d’ici 2017. ● BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 35 © Renaud Callebaut/Architectes Associés

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