ENGIE ELECTRABEL OPINION QUELLE ÉNERGIE CONSOMMERONSNOUS EN 2025 ? L'opinion de trois experts Comment sera produite notre énergie en 2025 et par qui ? Le débat doit être mené dès aujourd'hui pour pouvoir s'y préparer efficacement. Pour avancer dans la bonne direction, il est donc nécessaire que la Belgique se dote d'un cadre stable, concerté entre les trois régions du pays et le niveau fédéral. Pour vous permettre de vous forger une opinion, trois experts du secteur se prêtent pour nous au périlleux exercice de la prévision. Trois avis éclairés parmi d’autres. JOZEF ONGENA Directeur de la recherche à l’École Royale Militaire - Président de l’Energy Group de l’European Physical Society (EPS) « Nous devons faire des recherches approfondies pour trouver des solutions abordables et durables » « Il faut surtout mettre en place une politique énergétique claire avec des objectifs réalistes. Les décisions en la matière doivent être prises sur la base d’informations correctes. Les décideurs et le grand public ont surtout besoin de faits et de chiffres beaucoup plus accessibles sur les possibilités réelles des technologies énergétiques. Je plaide pour des recherches approfondies pour trouver des solutions abordables et durables afin de pouvoir remplacer les Énergique 26 printemps 2016 centrales nucléaires dans le cadre des objectifs climatiques. Le débat autour de l’énergie doit se baser sur des analyses scientifiques et ne peut pas être influencé par les politiques, idéologies ou lobbys. À l’heure actuelle, nous ne devons surtout rien exclure a priori, même pas le nucléaire, car il sera difficile de ne compter que sur l’énergie renouvelable. Que se passe-t-il s’il n’y a pas de soleil ou de vent ? La recherche dans le domaine du stockage de l’électricité est une priorité absolue. Il faut oser envisager des solutions innovantes. Par exemple en transformant l’électricité excédentaire en hydrogène. L’Allemagne a déjà dépensé environ 1 000 milliards d’euros au cours des 20 dernières années dans le cadre de la transition énergétique, avec hélas très peu de résultats au niveau des émissions de CO2 . Il est donc préférable d’éviter cette approche globale. Pourquoi ne pas commencer à petite échelle dans un village, une ville ou une région, et perfectionner ainsi nos méthodes avant de les mettre en œuvre sur le plan national ? »
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