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TOPIC Osez le recouvrement ! FINANCER L’ENTREPRISE Bien des dirigeants ne prennent pas en charge leurs impayés suffisamment tôt et ne s’en préoccupent qu’au moment où ils rencontrent des difficultés de trésorerie. Pourtant, bien gérés, les soucis de ce genre ne devraient pas influencer la santé financière de l’entreprise. Vous ne savez pas comment faire ? Vous n’en avez pas le temps ? Les sociétés de recouvrement sont peut-être une solution pour vous. Gaëlle Hoogsteyn D ans de nombreuses entreprises, la gestion des débiteurs constitue un aspect sous-estimé du business : l'intérêt pour le paiement des factures dans les délais est souvent subordonné à la préoccupation de gagner de nouveaux clients. Bien des dirigeants ne prennent pas en charge leurs impayés suffisamment tôt et attendent de se trouver face à des difficultés de trésorerie pour s’en préoccuper. Jean-Marie Conter, Président de l’Institut Professionnel des Comptables et Fiscalistes agréés : « Tous nos comptables le disent : les impayés sont de plus en plus nombreux. Les délais de paiement s'allongent jusqu’à devenir une sorte de ‘crédit fournisseur’ utilisé par les entreprises pour pallier leurs problèmes de trésorerie. » Dans un contexte économique difficile, la société de recouvrement de créances peut être considérée comme un véritable partenaire capable, de par ses compétences, d’intervenir à tous les stades de la relation clients. Les études réalisées auprès des sociétés de recouvrement Conseil : avant de vous engager dans une relation contractuelle avec une entreprise de recouvrement, vérifiez son positionnement par rapport au respect des obligations légales. Le recouvrement de créances par un tiers est en effet une activité très réglementée. Le législateur a mis en place un ensemble de décrets et d’articles qui encadrent strictement cette profession et déterminent les obligations des différentes parties. Vous pouvez également choisir une société membre de l'Association Belge des Sociétés de Recouvrement (ABR) qui regroupe 15 des quelque 80 bureaux de recouvrement actifs en Belgique. « Tous les membres sont des professionnels du secteur, sélectionnés en fonction de la confiance qu'ils inspirent au quotidien au travers de la qualité de leur travail. Ils répondent à des exigences strictes en termes de structure, de liquidités et de solvabilité, et observent un code de conduite strict », assure Etienne van der Vaeren. En 2010, les 12 sociétés membres de l’ABRBVI ont retourné 176 millions d’euros à leurs clients. 24 BECI - Bruxelles métropole - avril 2015 annoncent ainsi près de 80 % de réussite. « La force d’une société de recouvrement est de recréer du dialogue là où il n’y en avait plus », déclare Etienne van der Vaeren, Président de l’Association Belge des Sociétés de Recouvrement. Par ailleurs, l’appel à un professionnel du recouvrement ne se fait jamais à perte : le service est financé par la créance recouvrée, la majorité des sociétés de recouvrement ne facturant qu’après encaissement du débiteur. Jean-Marie Conter : Les impayés sont de plus en plus nombreux. Les délais de paiement s'allongent jusqu’à devenir une sorte de ‘crédit fournisseur’. Externaliser son recouvrement permet de consolider la stratégie de gestion des impayés. Le simple fait de passer par une société spécialisée est efficace en soi : votre débiteur constate qu’il a affaire à un nouvel interlocuteur et qu’il s’agit d’un professionnel du recouvrement. Cela a forcément un impact psychologique. Même phénomène quand il reçoit des lettres à en-tête de ce cabinet… Jean-Marie Conter est plus nuancé : « Actuellement, la crise est telle que de nombreux particuliers et entreprises sont dans des situations financières dramatiques. Certains indépendants ne sont plus en ordre ni de cotisations sociales, ni de TVA. Alors, ce n’est pas une lettre d’une société de recouvrement qui va leur faire peur. » Est-ce utile pour ma petite société ? Il est des a priori qui ont la vie dure. Beaucoup d’entrepreneurs pensent que seules les grandes entreprises peuvent recourir à la sous-traitance du recouvrement Pourtant, et surtout dans le cas d'une PME, sous-traiter des services non centraux peut s'avérer avantageux. « En effet, dans une petite société, il est bien souvent difficile de mobiliser des collaborateurs sur le recouvrement alors que la recherche du chiffre d’affaires est la priorité. En choisissant la sous-traitance, elle peut se concentrer sur ses activités de base. L'outsourcing crée aussi la posR.A.

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