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TOPIC « Nous sommes étonnés de la diversité de profils des entreprises qui réussissent de belles levées de fond sur notre plateforme. C’est très difficile d’épingler un secteur de prédilection. Ce sont plutôt des sociétés de produits, mais il y a aussi de beaux succès dans les services. La seule constante, c’est le côté émotionnel. Chaque entreprise a une histoire qui parle aux investisseurs », explique Olivier de Duve. Des financements à la carte Impulse, l’agence publique bruxelloise dédiée au soutien à l’entrepreneuriat, a fait le total des financements obtenus en 2014 par les jeunes entreprises à potentiel qu’elle a accompagnées. Des 46 dossiers concernant directement une recherche de fonds, il ressort que le crédit ne pèse plus que 50 % dans le « mix de financements » des jeunes entreprises. Le volume de la finance alternative en ligne par habitant en Europe augmentation de 65%. Elle est surtout spécialisée dans les prises de participation (par opposition à un Look&Fin plutôt actif dans le crédit), mais s’intéresse également aux prêts (formules dites « mezzanine »), avec une prédilection pour l’immobilier. Elle a ainsi déjà cofinancé la rénovation d’un hôtel à Bruxelles, le Neufchâtel. Ce n’est pas la seule entreprise bruxelloise à avoir fait appel aux services de MyMicroInvest ; on peut également citer Domobios (solution anti-acariens), Sacriana.com (vins en ligne) ou Belgibeer. Les différentes sources de financements obtenus se répartissent comme suit : 50 % sous forme de crédits (essentiellement bancaires), 14 % sous forme de subsides de R&D (entre autres via Innoviris) et 36 % sous forme de capital (prises de participations, investissements à risque). L’époque où un entrepreneur allait simplement voir son banquier pour amorcer la pompe semble donc bien révolue. « Comme chaque projet est différent, chaque mix de financement l'est également. Il y a quelques années, les banques osaient encore sortir du cadre strict de leur gestion de risque pour soutenir des entrepreneurs. Ça coûte cher le crowdfunding ? : Vous voulez faire partie d’un réseau d’entrepreneurs dynamiques ? Wenst u in een netwerk van dynamische ondernemers te worden opgenomen? www.beci.be/sign_up_to_newsletter/ Que coûte une campagne de financement par la foule ? Chaque plateforme a bien sûr ses spécificités et tarifs. Fer de lance du crowdfunding en Belgique, MyMicroInvest demande autour de 4.000 euros de frais juridiques pour l’organisation d’une campagne non régulée (inférieure à 100.000 euros) et 12.000 euros pour une campagne régulée (incluant la réalisation d’un prospectus FSMA). Cela peut paraître cher pour une starter, par rapport à une levée de fonds avec des business angels, mais il ne faut pas oublier qu’une campagne de crowdfunding n’est pas qu’une opération financière. C’est aussi et peut-être surtout une opération marketing qui vise à accroître votre visibilité et acquérir du feedback de vos clients (potentiels). « Et pour les PME, le coût d’une opération de crowdfunding sera inférieur à celui d’une opération de marché relativement lourde, qui implique des frais d’avocats », souligne Olivier de Duve. Chambre de Commerce de Bruxelles Kamer van Koophandel Brussel Avenue Louise 500 Louizalaan 1050 Bruxelles-Brussel La plateforme se rémunère en fait sur l’investisseur, en prélevant au total 12 % (2 % chaque année) sur les 6 ans de la prise de participation au capital. 18 BECI - Bruxelles métropole - avril 2015 © University of Cambridge and EY 2015-03-05

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