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« Mon focus : le projet 30/30/30 » « Toutes ces réussites me donnent envie de mettre la barre encore plus haut », commente Marc Decorte. Dans ce cadre, le projet 30/30/30 — qui vise à réduire de 30 % les émissions de CO2 d’ici 2030 au travers de 30 entreprises/projets — sera au cœur des actions de Beci. « La durabilité, c’est un peu comme la digitalisation : on peut en avoir peur ou décider d’en faire la source de nouveaux challenges. Pour moi, la durabilité offrira plus de jobs et de nouvelles opportunités que les révolutions industrielles passées. Les défis sont énormes. Toute entreprise doit bien sûr être attentive à l’impact de ses activités sur l’environnement. Dans nos pays, ce volet ‘planet’ est accepté par la majorité d’entre elles. Ce qu’elles ne voient pas encore, c’est le volet ‘profit’. D’un côté, on a peur que travailler de façon durable coûte plus cher, mais d’un autre côté, les opportunités qui vont apparaître restent méconnues. Dans les années à venir, de nouveaux business vont se créer. Les déchets produits par les uns pourront devenir les matières premières des autres. Les entreprises qui sont capables de se projeter à long terme dans le business du futur auront accès à des opportunités gigantesques. Enfin, au niveau ‘people’, de plus en plus de jeunes sont attentifs à la politique CSR des entreprises dans le choix de leur employeur : investir dans la durabilité est donc un atout pour attirer et garder les meilleurs talents dans un marché de l’emploi tendu. Les clients, eux aussi, sont de plus en plus nombreux à faire des choix très clairs liés à la durabilité. Le client est-il prêt à payer un peu plus cher parce que les produits et services dont il a besoin sont durables ? La réponse est bien souvent oui. D’autant que, s’il y a parfois une différence de prix au début, celle-ci s’efface dès que l’on automatise certaines parties du procédé. Ce critère de coûts est donc vraiment temporaire et ne devrait pas constituer un frein. » En bref, allier durabilité et profit, c’est possible. Et c’est ce que Beci veut prouver avec le City Climate Challenge. « Le projet 30/30/30 est un premier grand Nous avons fait un immense travail de lobbying et de préparation pour que le point de vue des entrepreneurs soit pris en compte. Je suis heureux que nous ayons pu travailler main dans la main avec l’UWE, le Voka et la FEB. Ensemble, on est plus forts. pas soutenu par notre conseil d’administration pour voir comment on peut, en tant que chambre de commerce, aider les entreprises à faire la différence. » « Renforcer la formation des entrepreneurs » La formation est aussi un enjeu qui va prendre plus de place dans les objectifs du président de Beci. « Lorsque j’ai entamé mon mandat, je ne me rendais pas compte que Beci était l’un des plus gros acteurs de l’éducation pour adultes, que ce soit pour les gens qui veulent (ré) entrer sur le marché du travail ou développer leurs compétences pour pouvoir évoluer. Mais cela a vraiment du sens. Le marché du travail est tendu et les entreprises cherchent des employés de plus en plus qualifiés ou spécialisés. Par ailleurs, les compétences évoluent sans cesse. Si cet aspect formation n’était pas encore aussi clair dans ma vision initiale, je suis aujourd’hui persuadé que c’est un domaine dans lequel il faut vraiment investir. Dans les mois qui viennent, nous allons notamment nous pencher sur des formations innovantes pour les métiers en forte demande. » « Des objectifs, mais aussi un héritage » Ces dernières années, le monde est en perpétuelle transformation et celle-ci ne fera que s’accélérer. « La digitalisation, l’intelligence artificielle, la durabilité… Il y a des vagues de fond que l’on ne peut pas arrêter. Et quand je dis ‘vagues’, ce seraient plutôt des tsunamis. Aux entreprises de choisir si elles veulent rester en tongs sur la plage et se noyer, ou si elles se donnent à temps les moyens de surfer sur ces vagues. En tant que chambre de commerce, notre rôle est de les aider à s’y préparer au mieux. Mon souhait, d’ici deux ans, est que la chambre soit devenue plus digitale, plus commerciale et plus internationale », conclut-il. « Le chemin parcouru ces deux dernières années me donne toute confiance dans l’idée que nos équipes peuvent y arriver. » • La durabilité, c’est un peu comme la digitalisation : on peut en avoir peur ou décider d’en faire la source de nouveaux challenges. Pour moi, la durabilité offrira plus de jobs et de nouvelles opportunités que les révolutions industrielles passées. Beci Rapport d'activités 2019 | 7 © Reporters

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