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L’intelligence collective au service des défis sociaux Le manque de collaboration entrave sérieusement l’élaboration de réponses aux défis sociaux. Il n’est plus possible de faire face à la complexité actuelle si chacun travaille de son côté. L’intelligence collective est source de solutions pour un monde complexe où les réponses simples ne suffisent plus et dont personne ne détient la connaissance ou une vision complète. Cécile Huylebroeck, Conseiller Emploi Beci Ischa Lambrechts, Conseiller Mobilité Beci De janvier à juillet 2019, cinq ateliers collaboratifs ont élaboré des solutions de mobilité pour la zone de Tour & Taxis. Ci-dessus : Ischa Lambrechts. À l’opposé de la logique d’appropriation, l’intelligence collective se distingue par l’ouverture, l’échange de connaissances et une participation active, mais bénévole. Chacun décide de s’investir ou non dans ce mouvement fondamental qui se généralise à toutes les strates de la communauté humaine. La méthode fait de nous des acteurs de toutes les décisions sociétales, dans des domaines tels que l’environnement, le climat, la mobilité, l’économie circulaire et l’emploi. C’est donc aussi la manière dont le Centre de Connaissances de Beci entend répondre aux défis de société à Bruxelles. Un premier projet visait, ces derniers mois, l’élaboration de solutions de mobilité pour la zone de Tour & Taxis. Elles ont pris la forme d’un Smart Mobility Hub. « La fragmentation est le pire ennemi de l’innovation », pose Ischa Lambrechts, Conseiller Mobilité chez Beci. « Un Mobility Hub n’est autre qu’un point-nœud multimodal où divers modes de transport se greffent les uns sur les autres dans une zone qui concentre l’emploi, l’habitat, le commerce et les loisirs. Le défi consiste à appréhen30 | Beci Rapport d'activités 2019 der tous ces éléments comme un tout. Nous avons donc collaboré avec Extensa (le promoteur du site) et une quarantaine d’entreprises, d’acteurs logistiques, de navetteurs, d’habitants et d’acteurs de la mobilité. » De janvier à juillet 2019, les cinq ateliers d’un living lab ont ainsi formulé des solutions selon la méthode du design thinking. Vu la prépondérance de l’expérience usager, la réflexion s’est complétée d’une série de tests sur le terrain. Dénommés Critical MaaS, ceux-ci consistaient en une sorte de ‘gamification’ sur la thématique de la mobilité. Beci collabore sur le même mode à un projet participatif concernant les défis climatiques, devenus impossibles à appréhender par une approche unique. Les tentatives d’assimiler la question climatique à une responsabilité partagée des citoyens, des entreprises et des pouvoirs publics se limitent trop souvent aux projets participatifs classiques. Beci lance donc le City Climate Challenge 30/30/30, une initiative des entreprises bruxelloises avec l’ambition d’obtenir d’ici 2030 une réduction de 30 % des émissions de CO2 par le biais de 30 projets collaboratifs. Pour y parvenir, Beci appelle à l’union des forces. « Tous les acteurs sociétaux et socio-économiques ont intérêt à faire preuve de suffisamment d’ambition et à s’engager efficacement dans une réduction des émissions de CO2 . Un agenda climatique commun ouvre des perspectives de création d’emplois, de compétitivité et de croissance économique », déclare Cécile Huylebroeck, responsable du projet 30/30/30 chez Beci. « Le nouveau paysage politique favorise d’ailleurs l’obtention de résultats concrets, sous la forme de nouvelles collaborations entre les pouvoirs publics, le monde académique, les citoyens et les entreprises. » Beci utilisera, pour concrétiser le projet 30/30/30, des méthodes participatives de fixation des objectifs communs, à réaliser par la suite. Des gestionnaires appartenant à divers secteurs des pouvoirs publics et du monde des entreprises s’attaqueront sans tabou et de manière innovante à un défi essentiel pour l’avenir de la capitale. • © Reporters

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