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Wallonie-Bruxelles et consorts ? On serait déboussolé pour moins que ça ! Des groupes d'intérêts rivaux ? Heureusement, le paysage entrepreneurial avait déjà été rationalisé : le Voka est né en 2002 de la fusion des Chambres de Commerce flamandes et du Vlaams Economisch Verbond (VEV). À Bruxelles, l’Union des Entreprises et la Chambre de Commerce et d'Industrie ont fusionné pour former Beci. En Wallonie, l'Union Wallonne des Entreprises et les Chambres de Commerce n’en sont pas encore là, mais les discussions progressent. Contrairement à certaines rumeurs, Beci collabore étroitement avec les autres organisations patronales, Voka en Flandre et UWE en Wallonie. « Il y a plus de cohérence, de coopération et de concertation que de concurrence entre nous », déclare Jan De Brabanter. « Nous sommes tous à l'écoute des préoccupations des autres régions. Si la Flandre ou la Wallonie prennent des mesures qui impactent l'économie bruxelloise, nous en discutons avec le Voka ou l'UWE. » Au niveau fédéral, la concertation implique la FEB, le Voka, l'UWE et souvent d'autres groupes de pression : Boerenbond, Unizo, UCM et le non-marchand. « Peu d'entreprises connaissent le comité de contact fédéral. Le poids des trois organisations patronales régionales a augmenté considérablement. Beci, UWE et Voka ont notamment élaboré un mémorandum commun en vue des élections de mai 2019. Nos trois CEO ont soumis 12 priorités au Premier ministre et aux trois ministres-présidents régionaux. L'économie ne s'arrête pas aux frontières régionales, n’est-ce pas ? » Beci et le gouvernement bruxellois « Beci s’implique dans les décisions du gouvernement bruxellois. Nous savons mieux que quiconque ce qui se passe dans la capitale. » Beci siège dans plusieurs organisations ou institutions régionales qui facilitent (ou compliquent) la vie des entrepreneurs : le Conseil économique et Beci est en première ligne lorsqu'un cabinet, un ministre ou un gouvernement prépare de nouvelles réglementations. Nous parvenons généralement à protéger les intérêts de nos entrepreneurs à un stade précoce du processus décisionnel. té. « Nous devons être encore plus proactifs. L'ancien gouvernement bruxellois a trop attendu ce qui se décidait aux niveaux fédéral, flamand et wallon. Il a manqué d'ambition. Lorsqu’il a décidé de réduire le nombre de voies de l’E40, nous avons proposé de réserver une voie au covoiturage. Bruxelles y était favorable, mais s'est heurté à un ‘neen’ de la Flandre. » social (CESRBC), Actiris et le VDAB Brussel, Citydev, Finance.Brussels, Hub.Brussels, Bruxelles Formation, Tracé, le Port de Bruxelles, etc. « Beci est en première ligne lorsqu'un cabinet, un ministre ou un gouvernement prépare de nouvelles réglementations. Si quelque chose se trame, j’en suis le premier informé, en tant que président du CESRBC. Avec l'avis du Centre de Connaissances de Beci et les conseils des partenaires sociaux, nous parvenons généralement à protéger les intérêts de nos entrepreneurs à un stade précoce du processus décisionnel. Nous interrogeons toujours nos entreprises et nos organisations sectorielles. Et si nous réussissons, avec les syndicats, à conseiller le gouvernement bruxellois, nous sommes plus forts. » Beci a présenté les priorités des entreprises aux formateurs au lendemain des élections du 26 mai 2019. « Nous avons de l'influence sur le gouvernement, nous osons taper sur la table s’il le faut. Mais nous adoptons toujours une attitude constructive. Beci veut le meilleur pour Bruxelles, sans perdre de vue l'intérêt général. Nous espérons par exemple que le nouveau gouvernement bruxellois lancera bientôt la 5G ; il y a déjà eu un accord de principe avec le gouvernement précédent. La 5G est importante pour l'économie et la population bruxelloises. L'internet sans fil rapide crée de la richesse et des emplois. Et il stimule l'esprit d'entreprise. » M. De Brabanter appelle le gouvernement bruxellois à consulter davantage les autres régions sur les grands thèmes de la mobiliBeci demande des accords plus clairs entre les régions. Les grandes options politiques doivent être examinées immédiatement au niveau interrégional, dans l'intérêt de toutes les régions. Il doit y avoir une vision commune, à laquelle chaque région donne ensuite sa propre interprétation. Emploi et environnement Comme l'économie, l'emploi ne s'arrête pas aux frontières des 19 communes. « Le taux d'emploi de la population active bruxelloise doit être maximal, mais pas limité aux frontières de la Région. Prenons la zone aéroportuaire. Nous sommes partenaires de l'asbl Aviato, le pôle emploi de l’aéroport. En collaboration avec Actiris, le VDAB et nos collègues du Voka VlaamsBrabant, nous nous efforçons d’augmenter le flux de demandeurs d'emploi bruxellois. Dans le même temps, nous devons faire le maximum pour préserver l’attractivité des emplois à Bruxelles. Il devient de plus en plus difficile d'attirer des entreprises dans la capitale en raison d'une pénurie de profils adaptés sur le marché du travail local. » Jan De Brabanter se réjouit des plans d'action que les entreprises bruxelloises développent pour l'environnement : « Nous voulons donner toutes les chances de succès au ‘City Climate Challenge’ pour Bruxelles : 30 projets pour réduire les émissions de CO2 de 30 % d'ici 2030. Le projet 30/30/30 de Beci est plus qu'une goutte d'eau dans l'océan. Nous sommes convaincus que des objectifs économiques respectueux du climat aideront Bruxelles à aller de l'avant. Cela devrait également susciter de la reconnaissance à l'étranger et améliorer considérablement le climat d'investissement à Bruxelles. » • Beci Rapport d'activités 2019 | 11

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