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Enterprise Europe Network Cinq conseils pour se préparer au Brexit Le Brexit est certes reporté à la fin du mois d’octobre au plus tard, mais les entreprises ne doivent pas perdre de temps pour déjà en tenir compte et se préparer à faire face à cette échéance. L 1 e nouveau Premier ministre britannique, Boris Johnson, a promis le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne au plus tard le 31 octobre 2019, avec ou sans accord. Cette décision implique des conséquences pour toutes les entreprises qui ont des échanges commerciaux avec la Grande-Bretagne. En effet, faute d'accord, c'est une nouvelle frontière qui va se dresser pour ces entreprises. Par exemple, une société qui distribue chez nous des produits d'origine britannique devra à ce moment les importer, avec des responsabilités supplémentaires : notamment avoir une déclaration de conformité et indiquer une adresse sur les produits. Premier conseil donc, anticiper. Les formalités douanières prennent effet du temps et demande des moyens. « Nous nous attendons à des embouteillages à Douvres, pour les ferries qui transportent les voitures », explique Tom De Ridder, Expert Douane et Accises chez Audi Brussels. Pour se faire une idée, à Zeebruges, 60 % des opérations de trafic concernent le RoyaumeUni, et à Gand 10 %. Zeebruges est le plus grand centre de distribution de Grande-Bretagne pour l’alimentation, les boissons, les vêtements, les voitures. 2 3 4 Autre conseil : il est impératif de demander aux douanes un numéro EORI (Economic Operator Registration and Identification), que la Commission européenne impose aux opérateurs économiques traitant avec les autorités douanières. Il peut être très utile d'effectuer le scan Impact Brexit. Grâce à cet outil en ligne, vous pouvez, à partir d’un questionnaire détaillé, obtenir une analyse sur mesure de l’impact du Brexit et évaluer les conséquences d’un Brexit ‘no deal’ afin de réduire cet impact sur votre activité. Quatrième conseil : vérifier si l'entreprise propose ou utilise des produits certifiés par des organismes en Grande-Bretagne, parce que les organismes notifiés au Royaume-Uni vont perdre leur statut par rapport à la législation européenne. 16 ❙ Bruxelles Métropole - septembre 2019 5 Enfin, les entreprises ne doivent pas hésiter à prendre contact avec l’Administration générale des Douanes et Accises. Si elle a longtemps été synonyme de contrainte, elle aide à présent les entreprises à faciliter autant que possible leurs importations et exportations. Cette administration connaît bien les procédures pour les pays extérieurs à l'Union européenne - ce qui sera le cas de la Grande-Bretagne dans l’hypothèse d’un Brexit sans accord. Elle peut également, par exemple, informer les entreprises sur des accords commerciaux avec l’UE et l’impact sur les formalités et tarifs douaniers. « Il est clair que cette décision va complexifier les choses », ajoute Tom De Ridder. « Les douanes vont également effectuer plus de contrôles à la gare du Midi. » Par ailleurs, Audi Brussels n'a pas pris de mesures spécifiques pour faire face au Brexit : c'est la maison mère allemande qui gère cette problématique. Difficulté particulière pour l'entreprise, certains de ses fournisseurs sont établis en Irlande et les marchandises transitent par le Royaume-Uni. À l'avenir, elle souhaiterait éviter cela pour épargner des coûts et des formalités douanières. ● Didier Béclard Voir aussi : https://brexit-impact-scan.be Pour aller plus loin À votre agenda le 17 octobre : Forum régional douanes Bruxelles, avec au programme une session d’info sur Tarbel, nouvelle application sur les tarifs douaniers, le point sur le Brexit et des rencontres avec les attachés douaniers en poste au Brésil, en Inde, en Chine, en Russie et en Indonésie. Contact : Jean-Philippe Mergen, Director Internationalisation EEN Brussels Tél. 02 210 01 77 ; jpm@beci.be.

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