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SMART CITIES, SMART COMPANIES La blockchain, source d’opportunités pour les entreprises belges La technologie prometteuse de la blockchain pourrait bientôt bouleverser des secteurs économiques comme la banque, l’assurance ou le transport. Start-up et grandes entreprises commencent à s’y intéresser de près. C’ est l’une des technologies les plus en vue du moment. La blockchain (chaîne de blocs en français) est en passe de bousculer toute une série de secteurs économiques. « La quatrième révolution numérique est en marche », plante Marc Toledo, spécialiste de la blockchain et managing director de Bit4You. Invité en juin dernier par Beci à l’occasion d’une conférence consacrée à la blockchain qui a réuni une soixantaine d’entrepreneurs à Bruxelles, le chef d’entreprise a donné au public présent un premier aperçu des opportunités offertes par cette technologie de rupture. Une présentation complétée par les interventions de Rudi Strobbe (Axa) et José Zurstrassen (Leansquare). La blockchain permet de stocker et sécuriser des données numériques de manière quasiment infalsifiable. Cette technologie peut être comparée à une sorte de registre en ligne où différentes parties inscrivent progressivement des informations. Ces informations ne peuvent être retirées de ce registre et sont donc authentifiées à destination de l’ensemble des utilisateurs de la blockchain. Fonctionnement décentralisé La particularité essentielle de cette technologie est son fonctionnement 24 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 José Zurstrassen décentralisé. La blockchain n’est pas contrôlée par une entité unique, comme c’est le cas par exemple pour un système de stockage de données dans le cloud, de type Dropbox. Elle est contrôlée par une multitude d’utilisateurs, qui « prêtent » une partie des capacités informatiques de leurs ordinateurs pour assurer la validité des opérations réalisées sur la chaîne de blocs. Pour modifier des données inscrites sur la blockchain, un pirate informatique devrait prendre le contrôle d’au Gilles Quoistiaux moins la moitié de ces ordinateurs disséminés un peu partout dans le monde qui valident les transactions. Ce qui est quasiment impossible. C’est la raison pour laquelle on peut estimer que cette technologie est quasiment inviolable. C’est l’une des clés de son attrait pour toute une série de secteurs économiques, à commencer par la banque et la finance. Les applications les plus connues sont en effet liées aux cryptomonnaies et notamment à la plus connue d’entre elles, le bitcoin. Le côté sulfureux de cette monnaie virtuelle, très volatile, dont l’usage actuel se concentre essentiellement sur la spéculation et qui est fortement critiquée par les régulateurs du secteur financier, ne doit pas masquer le potentiel de sa technologie sous-jacente. Ce n’est pas un hasard si de nombreuses institutions bancaires planchent aujourd’hui sur des solutions de paiement intégrant le processus de la chaîne de blocs. La banque américaine Goldman Sachs vient d’annoncer la création prochaine d’un service dédié aux investissements dans certains produits liés aux cryptomonnaies. Quant à la banque Santander, elle fait actuellement des tests sur la technologie Ripple – qui a donné son nom à une D.R. © Getty

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