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TOPIC « La motivation est le critère clé au cours du processus de sélection, de même qu'une connaissance de base du néerlandais, du français ou de l'anglais. Nous pouvons leur enseigner tout le reste », déclare Lotte Clijsters, partenaire RH du groupe Iris. L'entreprise recherche pour Iris Anticorrosion des peintres industriels qui grimpent jusqu'à 150 mètres pour appliquer un traitement anticorrosion aux pylônes à haute tension. Les gens qui acceptent un travail aussi exigeant physiquement sont rares. Dès lors, The Shift (une organisation qui promeut une coopération durable entre les secteurs marchand et non-marchand) a mis Iris en contact avec Rising You, dans le but de recruter des réfugiés. Cadre déficient Les douze réfugiés qui ont entamé leur formation pour un premier projet Iris ont tous, dans l’intervalle, un contrat à durée indéterminée. Lotte Clijsters s’en réjouit. « Les superviseurs sont venus nous dire à quel point ces jeunes gens sont impatients d'apprendre. Quel beau moment pour nous. Il existe tellement de préjugés à l'égard des réfugiés. Ceux qui travaillent chez nous font tout leur possible pour s'intégrer. Je me souviens d'avoir demandé à l'un d'eux : ‘How are you doing?’ Sa réponse ne se fit pas attendre : ‘Nederlands spreken, aub’. » Un seul point noir, malheureusement : le cadre légal actuel pour l'emploi des réfugiés. Lotte Clijsters : « Je comprends que le gouvernement prenne des mesures de protection pour prévenir les abus, mais elles constituent souvent un obstacle. Lorsque les réfugiés en centre d'asile reçoivent un salaire, ils doivent renoncer à 70 % de ce montant et doivent avoir trouvé un autre lieu de résidence dans les trois mois de leur entrée en fonction. Mais avec si peu d'argent, comment payer la garantie locative d’une habitation ? Nous trouvons souvent un terrain d’entente, mais au prix de quels efforts ! » ● D.R.

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