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La formation permanente, sésame de l’emploi EMPLOI & FORMATION Beci dispose de deux institutions d’enseignement (la VTI néerlandophone et l’EPFC francophone) pour encourager la formation en continu. Les carrières ne sont plus linéaires, d’où l’intérêt de ces écoles, disent leurs présidents. « Les formations d’aujourd’hui garantissent plus d’autonomie dans le développement des connaissances. » Peter Van Dyck L e ministre président flamand Geert Bourgeois déclarait l’année passée que la formation continue est certes essentielle, mais qu’il incombe aussi aux entreprises d’y contribuer. Voilà qui n’est tombé dans l’oreille d’un sourd ni chez Beci, ni chez Guido Vissers, le président de la Volwassenenonderwijs Taal en Informatica (VTI), une école subventionnée par le ministère flamand de l’enseignement. « Le pourcentage que les entreprises en Flandre et, par extension en Belgique, consacrent à la formation continue est inférieur à la moyenne européenne », constate Guido Vissers. « Signalons en outre que 240.000 étudiants suivent des cours dans des centres de formation pour adultes en Flandre. On parlait dans le temps d’enseignement de promotion sociale. Et c’est bien de cela qu’il s’agit : investir dans des personnes qui n’ont pas eu suffisamment de possibilités d’étudier ou qui souhaitent élargir leurs compétences. » En Flandre, le budget public plafonne et les autorités veulent dépenser plus efficacement les fonds disponibles, y compris les 400 millions d’euros alloués annuellement à l’enseignement aux adultes. Le financement de cours axés sur les loisirs diminuera progressivement. Comme le dit Guido Vissers, « les décideurs politiques soutiennent totalement les cours de néerlandais deuxième langue (NT2) qui aident les nouveaux arrivants à s’intégrer, de même que l’enseignement de seconde chance, destiné aux personnes qui, par lassitude ou pour d’autres raisons, auraient abandonné leurs études secondaires. Si nous aidons ces personnes à obtenir ce diplôme et par ailleurs des compétences directement employables, elles accéderont plus facilement au marché du travail ou à l’enseignement supérieur. Le NT2 et l’enseignement de seconde chance sont donc des nouvelles sections importantes, outre notre offre déjà existante de cours de langues et d’informatique. » Une offre variée Michel Loeb est président de l’Enseignement de Promotion et de Formation Continue (EPFC). Il partage les opinions de son collègue flamand en matière de formation permanente. Il cite deux arguments pour en souligner l’importance. Primo, les carrières ne sont plus linéaires, aujourd’hui, car elles changent régulièrement d’orienOn parlait dans le temps d’enseignement de promotion sociale. Et c’est bien de cela qu’il s’agit : investir dans des personnes qui n’ont pas eu suffisamment de possibilités d’étudier ou qui souhaitent élargir leurs compétences. Guido Vissers, président de VTI tation. « Les programmes d’études actuels offrent aux étudiants plus d’autonomie dans le développement de leurs connaissances », estime M. Loeb. Secundo : l’EPFC n’est pas le seul dispensateur de formation permanente. C’est aussi le cas des universités, des hautes écoles et des écoles de promotion sociale qui, en Communauté Wallonie-Bruxelles, organisent notamment l’enseignement de seconde chance et près d’un million d’heures de cours par an. « En quoi l’EPFC se différencie ? Par la richesse du catalogue : 10 langues, enseignées chacune à 10 niveaux, dans l’enseignement de niveau secondaire ainsi que dans BECI - Bruxelles métropole - septembre 2018 37

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