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© Beci/Reporters « Nous jonglons avec 10 assiettes à la fois » ENTRETIEN : MAGGIE DE BLOCK/GUY VANHENGEL Ils sont tous deux ministres et libéraux sociaux, avec une affection particulière pour Bruxelles. Entretien avec Maggie De Block et Guy Vanhengel sur les atouts de la ville, la solidité du système de soins de santé, les allocations familiales, entre autres sujets. Peter Van Dyck E lle est ministre fédérale des Affaires Sociales et de la Santé Publique. Il est ministre bruxellois des Finances, du Budget et des Relations Extérieures. Il est aussi membre de l’Assemblée Réunie de la Commission Communautaire Commune (qui s’occupe entre autres de la santé publique), ce qui lui confère des compétences qui se superposent à celle de sa collègue Open Vld. Maggie De Block et Guy Vanhengel sont proches. Ils se connaissent « depuis bien longtemps déjà ». Guy Vanhengel est un Brusseleir pur-sang. Maggie De Block est originaire de Merchtem. « Mais dès l’âge de huit ans, j’allais à l’école à Bruxelles, toute seule, en train. En toute logique, j’ai poursuivi des études à la VUB. Ensuite, j’ai exercé pendant 25 ans comme médecin généraliste à Merchtem. Puis j’ai eu besoin d’une alternative pour ne pas devenir acariâtre. Je ne me voyais pas trop fleuriste. Je me suis donc tournée vers la politique, un type d’engagement dont ma famille était coutumière. Dès cet instant, Guy et moi nous sommes rencontrés de plus en plus souvent. La collaboration est facile avec des gens que l’on connaît bien. » « Il fut un temps, avant la scission de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde, où nous figurions ensemble sur les listes électorales », se souvient Guy Vanhengel. « Cette période nous a appris que toute la zone métropolitaine, jusque loin dans le Pajottenland, est beaucoup plus consistante qu’on ne le pense. Beaucoup d’habitants des environs de Merchtem ont été à l’école à Bruxelles et y travaillent. » 12 BECI - Bruxelles métropole - septembre 2018 Bruxelles Métropole : Quelles sont les raisons de votre entente ? MDB : « Une certaine communion de pensée. » GVH : « Et une tournure d’esprit ‘no-nonsense’. Nous n’avons rien de ce fanatisme de certains politiciens. Ceux qui, comme nous, ont étudié à la VUB ou à l’école normale Karel Buls, témoignent d’une ouverture sur le monde. » MDB : « Nous sommes toujours prêts à améliorer ou à réformer plutôt qu’à nous cramponner au statu quo. Merchtem se trouve à 25 km de Bruxelles, mais cela ne nous a jamais empêchés de vivre au diapason de la ville, tant sur le plan culturel que professionnel. Il suffit de voir combien de cliniques bruxelloises recrutent du personnel en périphérie. » GVH : « 30 % des patients de ces cliniques proviennent de la même périphérie. D’ailleurs, trois grandes cliniques universitaires sont situées à sa limite et font partie d’un réseau inégalé de cliniques publiques et privées. On en oublie parfois la plus-value : la disponibilité, à proximité immédiate, de soins de santé de haut niveau, très accessibles et garantissant la liberté de choix. » La superposition des compétences vous oblige parfois à la concertation. Comment cela se passe-t-il ? MDB : « Via la conférence interministérielle Santé publique. Nous y participons à des groupes de travail pour les matières qui transcendent les entités fédérées et les autorités fédérales. Nous avons déjà pu conclure de nombreux accords, notamment en matière de plan d’intervention médical, de réseaux de cliniques, etc. »

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