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TOPIC Et vous êtes sur le point de demander la double nationalité belgo-britannique. Pourquoi ? C'est principalement dû au Brexit. Les conséquences de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne n'étant pas encore claires, je voulais être sûre de pouvoir rester ici, voyager en Europe pour mon travail, et retourner au Royaume-Uni pour voir mes parents. Je ne me suis pas encore lancée dans la démarche administrative, mais je suis sûre que ça va être une expérience intéressante. Pensez-vous rester à Bruxelles toute votre vie, ou rentrer en Angleterre à un moment donné ? Je souhaite rester ici à long terme. J'aime beaucoup Bruxelles, je me sens chez moi, j'ai un très bon groupe d'amis et j'aime de plus en plus la Belgique à mesure que le temps passe. Je pense qu'on a une meilleure qualité de vie qu'en Angleterre. Thomas Beardslee (41 ans), vient de Colombus, Ohio, États-Unis Professeur de guitare et d’ukulélé, Thomas Beardslee vit à Bruxelles depuis 6 ans. Pourquoi être venu à Bruxelles ? Pour suivre ma copine, qui est maintenant devenue ma femme. J'ai fait un stage ici, puis j'ai décidé de rester. Je trouve que Bruxelles et la Belgique en général sont des endroits très faciles à vivre, et qu'il est particulièrement facile de venir s'installer ici en venant d'un autre pays. Ma femme est allemande, et l'immigration est un peu moins amicale là-bas. J'ai des amis américains qui sont partis s'y installer et ils ont eu beaucoup de problèmes. Quant aux États-Unis, n'en parlons pas. C'est horrible pour les nouveaux arrivants. Quelle était votre image de Bruxelles avant votre arrivée ? Et comment voyez-vous la ville maintenant ? Je ne savais presque rien de Bruxelles. Juste que c'était une ville européenne où on parlait beaucoup le français. Maintenant, ça fait 6 ans que je suis ici, et je trouve qu'en général c'est une ville bien plus sûre et amicale que Colombus, d'où je viens, dans l'Ohio. Les armes à feu n'ont pas leur place ici, c'est une ville assez diversifiée et le niveau de violence est bien plus bas que chez moi. Cependant, tous les dysfonctionnements dont parlent les gens me font un peu perdre patience. Je pense notamment au fait que les communautés présentes à Bruxelles ne se parlent pas toujours. Il y a aussi 6 zones de police qui ne travaillent pas toujours ensemble, même chose pour les 19 communes qui ont parfois du mal à communiquer entre elles… Mais à part ça, je trouve que Bruxelles est une ville superbe. Comment s’est passée votre intégration ici ? Vous sentez-vous bien installé ? Je me suis fait beaucoup d'amis rapidement, car ma femme était déjà installée ici. Mais comme je suis musicien, je me BECI - Bruxelles métropole - mai 2018 39 La newsletter de l’entrepreneur bruxellois ! des listes de prospection pertinentes des modèles de contrats utiles plein de conseils et d’astuces les dernières mises à jour légales ... et bien plus encore suis fait beaucoup d'autres amis très vite ! J'ai entendu d'autres personnes me dire qu'il était parfois difficile de se faire de amis belges, en particulier si vous travaillez dans la « bulle européenne », mais, personnellement, je n'ai eu aucun problème de ce côté-là. Par contre, pour jouer de la musique, ce n’est pas toujours évident. Il faut constamment se battre avec les autorités qui veulent faire respecter des régulations sonores. Le bon côté des choses, c'est que la sécurité sociale belge et le statut d'artiste, ici en Belgique, nous permettent un bien meilleur train de vie qu'aux États-Unis, où les musiciens ont souvent du mal à payer leur assurance maladie ou leur retraite. Pensez-vous rester longtemps à Bruxelles ? Oui, bien sûr, nous ne sommes pas près de partir ! On a acheté une maison, ma femme attend des jumeaux et doit accoucher dans deux semaines. Nous avons d'ailleurs choisi de les mettre à l'école néerlandophone. J'enseigne la musique à des élèves néerlandophones et je sens que la manière dont ils apprennent les choses à l'école ressemble plus à l'éducation que j'ai reçue. Il semble y avoir moins de mémorisation et plus d'enseignement pratique et de réflexion critique. ● Recevez la newsletter de la Chambre de Commerce de Bruxelles www.beci.be/sign_up_to_newsletter/ D.R.

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