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MÉDECINS SANS FRONTIÈRES Et si vous deveniez partenaire de MSF ? Active dans plus de 60 pays, MSF s’appuie sur de nombreux donateurs privés qui lui garantissent son indépendance financière et lui permettent ainsi d’agir efficacement en toute indépendance par rapport aux États et lobbies. Elle noue également de plus en plus de partenariats avec les entreprises. MSF est bien connue du grand public en Belgique. Sa notoriété est manifeste et on associe, de manière générale et logique, l’organisation non gouvernementale internationale à l’aide médicale d’urgence. Elle est ainsi présente dans des dizaines de pays à travers le monde où ses équipes interviennent pour soigner les victimes de conflits armés, de catastrophes naturelles et d’épidémies. En revanche, peu de gens savent, par exemple, que nous sommes également présents à long terme dans beaucoup de pays ; que le centre opérationnel le plus important du mouvement est implanté à Ixelles et que sa centrale d’achats de médicaments et d’équipements médicaux est implantée à Neder-Over-Heembeek où MSF dispose d’un entrepôt de 13.000 m² dans lequel sont stockés quelques 20.000 articles. Outre ces deux implantations, l’ONG gère encore une troisième structure, toujours à Bruxelles, sur le site de Tour et Taxis, un centre de formation et d’innovation, l’espace Bruno Corbé (EBC). Mais avant de poursuivre, rappelons brièvement qui est MSF et dans quel contexte elle a été créée il y a près d’un demi-siècle. Une organisation internationale MSF a été fondée en 1971 suite au conflit provoqué par la scission de la province du Biafra du Nigéria en 1967. Deux millions de personnes meurent de faim et alors que la communauté internationale ferme les yeux ou tout au moins les détourne, des médecins et des journalistes s’indignent : Médecins Sans Frontières est née. Aujourd’hui plus que jamais, l’ONG est active sur quasi tous les théâtres d’opérations qui nécessitent ses compétences et son expertise. Ses interventions obéissent à un seul mot d’ordre : venir en aide aux populations en souffrance. « Afin de réaliser nos missions, nous devons être indépendants financièrement », souligne Bertrand Draguez, président de MSF-Belgique, qui a été créée pour sa part en 1980. « De ce point de vue, nous sommes redevables de nos donateurs. Notre financement provient à 99,4% du privé et pour l’essentiel de particuliers. C’est grâce à ces derniers que nous pouvons aider les personnes qui en ont besoin en étant totalement indépendants et sans aucune discrimination d’origine, de religion, de philosophie ou de politique. » En 1999, MSF reçoit le prix Nobel de la Paix qui récompense non seulement son action dans le domaine médical mais aussi son plaidoyer et son témoignage en faveur des populations en danger. Le montant de ce prix a été affecté à l’organisation d’une campagne internationale d’accès aux médicaments pour les populations les plus pauvres du monde. MSF-Belgique fait partie d’un ensemble international reprenant plusieurs sections de MSF. Avec les sections du Brésil, Danemark, Hong-Kong, Italie, Luxembourg, Norvège, Afrique du Sud et Norvège, MSF-Belgique forme le Centre Opérationnel de Bruxelles (OCB). Tous les projets d’aide de l’OCB sont coordonnés depuis Bruxelles, mais les autres partenaires récoltent également de l’argent et recherchent des ressources humaines pour nos missions à l’étranger. Une expertise reconnue mondialement « Notre centre de formation EBC simule l’environnement dans lequel les équipes seront amenées à intervenir », reprend Bertrand Draguez. « Des experts vont les former pour qu’ils puissent ensuite se rendre sur le terrain. Des membres d’autres organisations comme l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ou les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), par exemple, profitent également de notre expertise. Nous avons également été très actifs lors de l’épidémie Ebola. » L’expertise de MSF est reconnue mondialement. Ainsi, à son instigation, des cours spécifiques de chirurgie humanitaire sont aujourd’hui dispensés dans les universités (ULB, UCL). Par ailleurs, MSF est aussi occupée à mettre sur pied un réseau d’alumni avec les anciens qui y ont travaillé dans les années 1980 et 1990 et qui peuvent apporter leur expérience et expertise à l’ONG. Ce centre de formation humanitaire est également utilisé pour tester du nouveau matériel qui peut être employé lors de missions. De nombreuses innovations y sont ainsi régulièrement testées et adaptées avant qu’elles soient envoyées sur le terrain pour réaliser des essais en condition réelle. Parmi celles-ci, on peut notamment pointer, par exemple, un kit d’hospitalisation d’urgence comprenant © Jacob Kuehn

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