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Les Bruxellois sont les plus braves TOPS DES ENTREPRISES Vous avez sous les yeux la 4e édition du classement des entreprises bruxelloises, fondé sur les informations collectées à la Banque Nationale. Pour rappel, il s’agit de chiffres non consolidés. Autre précaution : nous n’avons pas repris les chiffres des entreprises ayant clôturé leur exercice avant le 1er avril 2016 (elles ont dépassé le délai de dépôt). Enfin, mais cela vaut pour tous les comptes annuels, ce classement est fondé sur des chiffres « à un moment donné ». C’est un « instantané », dont la date de prise de vue est le 1er C omme l’an passé nous vous proposons cinq classements fondés chaque fois sur les critères suivants: chiffre d’affaires, bénéfices, croissance, effectifs et jeunes entreprises (de moins de dix ans). Importante précision : parmi les entreprises de moins de dix ans, il y a beaucoup de poulains qui, sans leur mère, n’auraient non seulement pas vu le jour – c’est une lapalissade – mais aussi n’auraient pas survécu. Ces poulains doivent bien souvent leur naissance à une réorganisation. Si HR Rail a moins de dix ans, les rails, eux, sont séculaires. Quant à l’aéroport de Bruxelles, s’il n’est pas (encore) séculaire, ce n’est pas non plus une jeune pousse ! Bruxelles est une capitale et, en tant que telle, elle abrite de nombreux sièges sociaux. Il faut donc relativiser la notion d’entreprise bruxelloise (c’est le fameux « effet de siège », dont question plus loin). Lorsque nous parlons des plus grandes entreprises en termes d’effectifs par exemple, cela comprend aussi les entreprises dont le siège est établi à Bruxelles mais dont l’activité s’étend à tout le pays. C’est le cas des chemins de fer, de la Poste, alias bpost, ou de Proximus par exemple. C’est le cas aussi des grands noms du travail intérimaire que sont Randstad et Manpower. Inversement, une entreprise dont le siège est à Anvers ou à Liège et dont les activités s’étendent à tout le pays, Bruxelles compris, n’apparaît pas dans notre classement. C’est le cas par exemple dans certains secteurs industriels comme la pétrochimie ou la chimie. Mais pas la sidérurgie, le siège d’Arcelor Mittal étant situé à Bruxelles. 24 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2018 décembre 2016 dans la plupart des cas. Jean Blavier Le statut de capitale internationale et le rayonnement dont bénéficie Bruxelles expliquent que nos classements comptent beaucoup d’entreprises étrangères ou d’origine étrangère, de filiales d’entreprises étrangères, d’entreprises dont le centre de décision est à l’étranger, etc. Il est normal que, dans un petit pays à l’économie très ouverte comme la Belgique, les entreprises de ce type pèsent lourd. Ce n’est pas une raison pour exagérer leur poids. Sur les dix entreprises bruxelloises qui dégagent le plus de bénéfices, la majorité est belgo-belge. Les chemins de fer en tête Les cinq plus gros employeurs bruxellois occupent ensemble quelque 110.000 personnes – exactement comme l’an passé – et trois d’entre eux sont des entreprises belgo-belges (HR Rail, bpost et Proximus). Les deux autres sont des filiales de groupes étrangers – Randstad et Manpower. Leur présence dans le Top 5 des plus gros employeurs de la capitale montre, davantage encore que l’an dernier, que le secteur des ressources humaines est en plein bouleversement. On peut lire tous les jours que les employeurs privilégient de plus en plus les contrats de travail les plus souples, ce qui revient à dire qu’ils recourent de manière croissante au travail intérimaire, à la consultance et aux freelances. C’est un constat que l’on ne peut ignorer. Les géants du chiffre d’affaires sont Toyota – loin en tête avec 23,6 milliards € –, Total Petrochemicals & Refining et Electrabel – en un touchant duo avec respectivement 13 et 12 milliards € –, suivis par un autre duo constitué de Total © Reporters

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