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« La flexibilité c'est bien, mais la nature humaine a besoin de stabilité » Giles Daoust – Administrateur Délégué de Daoust «D ans le cadre de la nouvelle économie, nous assistons à une augmentation du besoin de flexibilité, tant pour les travailleurs que pour les entreprises. Mais si les formes de travail flexibles, comme l'intérim, les freelances, l'économie collaborative, etc. sont d'excellents modes d’insertion professionnelle et de bons outils pour trouver sa voie, elles ne rencontrent par contre pas le besoin de stabilité de la nature humaine. Il y a un milieu à trouver car l'ubérisation et la freelancisation de l'économie ne sont pas la panacée. Du point de vue du travailleur, dans le cadre de notre économie en mutation vers le digital, la bonne question à se poser est celle-ci : dans 20 ans, le métier que je vais choisir existera-t-il encore ? Les métiers en pénurie aujourd’hui ne sont pas nécessairement ceux sur lesquels il faut se ruer. Les métiers répétitifs ou demandant peu de dextérité sont, par exemple, très susceptibles d’être remplacés par des softwares ou des robots d’ici peu. Il faut distinguer métiers en pénurie et métiers d’avenir. Celui qui envisage des études où une formation serait bien inspiré de se projeter non pas à quelques années d’ici mais à vingt ans ! » « Le client veut-il un produit ou une expérience ? » « On parle de plus en plus souvent du concept d’expérience dans le commerce et les services, avec l’Apple Store comme porte-étendard. Mais il ne faut pas se leurrer et croire que ce modèle est applicable à tous les secteurs, produits ou types de services. Il faut avant tout se demander ce que veut le client : l’expérience est-elle importante pour lui ou veut-il simplement un produit ou service bien défini, le plus facile et le moins cher possible ? Attention à l’effet ‘pétard mouillé’... » • « L'E-réputation, un défi à relever pour les entrepreneurs bruxellois » Thibaut De Norre – Directeur de The Cube «L’ apparition d’internet, des réseaux sociaux et des outils de propagation de l’information en temps réel ont bouleversé la relation des marques avec leurs consommateurs. Aujourd’hui, plus rien ne leur échappe et la tendance s’accentue. Chaque consommateur est devenu lui-même un média qui a la capacité de réagir, de critiquer, d’interagir avec la marque mais aussi différentes communautés qui s’organisent autour et prennent position face aux enjeux de société. Les consommateurs peuvent donc jouer le rôle d’ambassadeurs mais également devenir rapidement détracteurs d’une marque. D’autres phénomènes apparaissent, comme les fake news, le content marketing, etc. Ils exigent une maîtrise de la réputation. » « La majorité des entreprises n’a pas encore compris qu’aujourd’hui la réputation est 8 | Beci Rapport annuel 2017 basée sur la correspondance entre ce que la marque déclare et son comportement : si on veut être crédible, il ne suffit plus d'afficher ses valeurs dans une page cachée du site Internet ; il faut en permanence les mettre en avant de manière cohérente. Cette promotion des valeurs, à travers les produits ou les services, dépend de plus en plus de la capacité de la marque à communiquer de façon consistante via les différents médias à sa disposition (Paid, Owned, Earned). » « Une marque doit donc mesurer cette réputation, mettre en place les indicateurs de ‘santé médiatique’ ou de ‘santé consommateurs’ et les croiser avec des indicateurs financiers, de production, commerciaux… Une priorité de la Chambre de Commerce doit être la sensibilisation de ses membres à ce changement de paradigme. » • D.R. D.R.

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