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THINK TANK Il faut faire confiance au citoyen pour que le contrôle externe puisse s’exercer. Claude Archer (Transparencia) la négociation entre deux États en formation », résume Eric Corijn. Selon Alain Eraly, « Il faut avoir le courage de repenser l’attribution des compétences, et voir de façon rationnelle ce qu’il faut centraliser ou décentraliser, sous l’angle prioritaire de l’efficience. » Il distingue à cet égard la centralisation de la décision et du contrôle, d’une part, et d’autre part la décentralisation des structures. Quant à la réduction du nombre d’organismes publics, il plaide pour une initiative du Parlement bruxellois : « La mise sur pied d’une commission parlementaire et d’un groupe d’experts chargés de faire la recension de cet ensemble d’institutions, de leur raison d’être et des possibilités de rationalisation. » Pour Claude Archer (Transparencia), il faut d’abord un audit citoyen indépendant. « Cette évaluation est rendue impossible par la résistance à la transparence : combien a été dépensé et pour quel résultat ? » Mais il craint que la réorganisation ne puisse jamais être initiée par des partis « dont la multiplication des structures est le gagne-pain ». « Cette remise à plat doit être initiée par la société civile, en utilisant la pression de la réélection des bourgmestres et échevins en 2018. » Les mêmes interlocuteurs se prononcent dans le sens d’une réduction du nombre de communes et/ ou leur transformation en districts, comme le propose Claude Archer, sur le modèle d’Anvers. « Je pense que le sens de l’histoire, c’est bel et bien de réduire le nombre de communes », reprend Alain Eraly. « Mais il faut se méfier des raisonnements simplistes. On peut voir, dans le secteur privé, quantité de fusions qui n’apportent aucune valeur ajoutée et quelquefois en détruisent ! Si c’est pour créer de plus grosses administrations, plus éloignées du citoyen et moins flexibles et adaptables, alors mieux vaut le statu quo ! » Quant à Eric Corijn, s’il considère qu’une réforme des structures bruxelloises est certainement souhaitable, il la pense irréalisable à court terme, pour des raisons à la fois politiques et sociétales. « Il faut donc se concentrer sur des propositions transitoires, comme 20 BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 © Reporters © Reporters Thierry Willemarck, président sortant de Beci, a dressé le bilan avant de céder le témoin à son successeur, Marc Decorte.

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