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BRUSSELS MEETS BRUSSELS Gouvernance à Bruxelles : mission impossible ? Que faire pour améliorer la gestion de Bruxelles ? Qu’en attendent les entrepreneurs ? Quelles sont les actions prioritaires à mener ? Telles sont les questions auxquelles ont tenté de répondre les invités de Beci et le public de Brussels Meets Brussels, réunis le 18 octobre dernier au Cercle de Lorraine. Vincent Delannoy et Emmanuel Robert L a gouvernance est l’affaire de tous. C’est à ce titre, et à la lumière de l’actualité récente, que Beci avait décidé de faire de la gouvernance publique la thématique de son événement annuel Brussels Meets Brussels. Parallèlement à la réflexion entamée par le monde politique lui-même, nous avons mené le débat avec deux acteurs du monde académique (Eric Corijn de la VUB et Alain Eraly de la Solvay Business School) et trois associations (Cumuleo, Trop is te veel et Transparencia), à qui nous avions demandé de formuler leurs propositions. Décumul et transparence Parmi celles-ci, le décumul des mandats tient évidemment une bonne place. Alain Eraly le préconise, mais il recommande aussi une réduction du nombre de parlementaires régionaux : « Pas pour l’éthique financière, mais d’abord pour réduire les confusions d’intérêts entre Région et communes. Les mandataires sont juges et parties en permanence. » Christophe Van Gheluwe (Cumuleo) demande quant à lui que soient rendues publiques les déclarations de patrimoine des mandataires, qui doivent déjà les déposer sous pli fermé à la Cour des Comptes : « C’est une proposition déjà formulée par le Greco1 , mais qui est restée jusqu’à présent lettre morte », déplore-t-il. Il n’y a d’ailleurs pas que les mandataires élus : Cumuleo veut élargir la déclaration des mandats, professions et patrimoine aux membres des cabinets, « lesquels ont un rôle important et influent sur Les cabinets sont devenus une source d’affaiblissement de l’administration, qui réagit par la démotivation et la bureaucratisation. Alain Eraly (Solvay Brussels School) les décisions politiques, alors que certains d’entre eux ont des activités dans des organismes publics. Cela crée des conflits d’intérêts très problématiques. » Et de réclamer également la publication en ligne des comptes de toutes les ASBL, « dont on peut soupçonner qu’un certain nombre n’ont été créées que pour capter des subsides ». Dans le même sens, Claude Archer (Transparencia) demande l’élargissement du nombre de documents rendus publics et leur publication en ligne, de manière structurée. « Il faut faire confiance au citoyen pour que le contrôle externe puisse s’exercer, et il faut donc lui en donner les moyens », dit-il, citant l’exemple de la Suède ou de la Fin1. Groupe d’États contre la corruption ; l’organe anti-corruption du Conseil de l’Europe. BECI - Bruxelles métropole - décembre 2017 17 © Reporters © Reporters

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