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ENTREPRENDRE sommes clairement actifs à l’international », précise Marc Weissberg, CEO. « Dans la pratique, nous proposons des dossiers potentiels à des acheteurs internationaux. » Mais quels sont les dossiers susceptibles de susciter l’intérêt de ces investisseurs étrangers ? « Ce sont des sociétés qui présentent quelque chose de particulier », répond M. Weissberg. « Ce peut être une technologie particulière, une spécialisation, une position dans le marché, un brevet, etc. Or, il y a en Belgique énormément de sociétés qui sont de vraies pépites, même si parfois leurs détenteurs ne s’en rendent pas compte. L’avantage de se tourner vers le marché international pour un patron qui souhaite céder son entreprise est qu’il pourra la valoriser davantage. D’une part, parce qu’il augmente le nombre de repreneurs potentiels, et d’autre part, parce que les montants déboursés sont en général plus élevés qu’au niveau national. J’ai coutume de dire aux entrepreneurs que je rencontre ‘ne pensez pas petit, pensez plus grand’. Nous analysons le dossier en toute confidentialité et identifions sur le marché international les repreneurs potentiels. » 3. N’oubliez pas le repreneur La transmission met en présence deux parties : le cédant et le repreneur. Si l’accent est souvent mis sur le premier, il ne faut pas négliger le second. Car une fois que celui-ci a trouvé la perle rare, il lui faut encore répondre à la question des financements pour l’acquérir. La Semaine de la Transmission offre une belle opportunité de se pencher sur le repreneur. Ainsi, Belfius va aborder cette question, comme l’explique Géraldine Lantin, senior business banking expert : « Nous allons plus spécifiquement expliquer comment monter un dossier de reprise et permettre au candidat-repreneur d’acquérir le bijou dont il rêve ». Sans le limiter à ce profil-type, le repreneur est principalement un(e) cadre, entre 45 et 55 ans, qui décide de devenir son propre patron. « Nous intervenons dès le début du processus », enchaîne Pierre Machiels, senior expert business & wealth services. « Nous répondons aux questions que le repreneur se pose et mettons également l’accent sur des points auxquels il convient d’être attentif, comme l’apport de fonds propres par exemple. » En général, quand le repreneur vient consulter son banquier, il a déjà une cible en tête. « Nous sommes attentifs naturellement aux aspects financiers », reprend Géraldine Lantin, « mais nous tenons également compte de l’aspect émotionnel. L’émotion est présente chez le cédant, mais également chez le repreneur. Nous collaborons aussi avec d’autres partenaires, comme les sociétés de conseil M&A et les bureaux d’avocats ou les comptables. Ce qui est important, c’est que le repreneur se sente accompagné tout au long du processus. » Un processus durant lequel le repreneur pourra se construire un réseau qui lui sera utile, une fois l’acquisition réalisée. Car l’accompagnement ne s’arrête pas une fois la cession signée. « Chaque professionnel apporte sa part à l’opération », souligne Pierre Machiels. « Ensuite, il est important que le repreneur s’entoure des bonnes personnes afin d’assurer la viabilité de son projet. C’est pourquoi nous avons rejoint le Hub Transmission, qui offre aux cédants et acquéreurs un accompagnement tout au long du processus, en collaboration avec ses partenaires. » L4. La dimension humaine ’humain est une dimension essentielle de la transmission ; c’est même sans doute la plus importante, car le personnel de l’entreprise est souvent l’une de ses principales richesses, au sens propre comme au sens figuré. On l’oublie parfois mais, quand une entreprise est cédée, son personnel l’est également. Et cela fait partie intégrante des négociations. D’autant qu’il existe un cadre réglementaire bien défini en la matière, avec la convention collective de travail n° 32 bis du 7 juin 1985, concernant les droits des travailleurs en cas transfert d’entreprise, ou de reprise de l’actif après faillite ou concordat judiciaire. « En ce qui concerne les fusions et acquisitions, nous apportons notre expertise en ressources humaines et droit social, en ce y compris la concertation sociale », souligne Cristelle Adam, segment manager chez Partena Professional. « Dans certains cas, il faut veiller à l’harmonisation des conditions de travail et de salaire, par exemple. Lors d’une cession d’entreprise, il y a un travail important au niveau de la concertation sociale qu’il ne faut pas négliger. Il faut être attentifs aux aspects financiers et économiques, mais également aux aspects juridiques et sociaux, et au final humains. » ● Conférence-débat du Hub Transmission, le 18 mai dernier chez Beci. 54 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 Plus d’info sur la semaine de la transmission ? Contact : Erick Thiry, responsable Hub transmission : eth@beci.be - 02 643 78 36 www.500.be/fr/events

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