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FOCUS DIVERSITÉ DANS L’ENTREPRISE 50s@Work in Brussels, clap 3e T ! Dans les mois qui ont suivi les deux premières éditions de 50s@Work in Brussels, 75 % des participants ont retrouvé une place dans la vie professionnelle. La prochaine débutera en novembre. La remise à l’emploi des 45+ et 50+ est un enjeu crucial. Cédric Lobelle ravailler la confiance en eux des quinquas (et même des quadras) et leur permettre de retrouver un travail, c’est l’objectif de l’asbl 50s@Work. Son initiateur, Jean-Luc Louis, leur propose des sessions de cross-coaching de plusieurs mois. Concrètement, des équipes de 5 à 8 personnes planchent sur un projet d’entreprise ou de recherche, se réunissant une fois par semaine en moyenne. La troisième édition débutera en novembre. Ils furent 35 à participer à la première session en 2014, et 41 en 2015-2016. Parmi eux, 28 ont trouvé du travail alors qu’ils étaient encore en coaching ! « Si l’on tient compte de ceux qui ont accepté d’entreprendre des formations qualifiantes ou qui ont créé leur propre entreprise, le taux de succès de nos activités est de 48,6 % et 51,2 % », précise Jean-Luc Louis. « Et dans les mois qui ont suivi, ce chiffre est même monté à 75% ! » Ancien directeur-général de la filiale belge de l’assureur-crédit Euler Hermes, Jean-Luc Louis s’est lancé il y a neuf ans dans la consultance crédit à l’étranger, des missions de conseils dans le secteur touristique, et il est devenu administrateur d’eDebex. Actif dans diverses associations professionnelles bruxelloises, il se consacre maintenant beaucoup aux start-up. Mais comment cet alerte sexagénaire en est-il venu à se préoccuper des 50+ ? « J’avais rencontré un quinquagénaire licencié 15 jours plus tôt, qui n’avait aucun espoir de retrouver du boulot. Il n’avait pas encore osé l’annoncer à sa propre famille ! Ayant moi-même décidé de changer totalement d’orientation à 53 ans, je ne comprenais pas qu’on puisse considérer qu’à cet âge, il soit si difficile de retrouver du travail. En compagnie d’Evelyn Gessler et d’autres dirigeants d’entreprises, nous avons étudié le sujet et conclu qu’il existait réellement un problème – dès 45 ans ! » Se remettre en question Comment rebondir ? Il y a d’abord un gros travail de confiance en soi à faire. Et il faut vaincre de nombreux a priori pour convaincre les recruteurs. « Les clichés les accablent : vieux, souvent malades, pas assez flexibles, pas assez ambitieux... Ils sont tellement répétés que les 45+ finissent par y croire eux-mêmes. Surtout ceux qui, Jean-Luc Louis au chômage, ont du mal à retrouver du boulot. Avec le temps, ils risquent de perdre leurs amis, la considération de leurs enfants, tout ou partie de leur réseau et… leur aisance financière. » Le monde du travail évolue. Et il exige une plus grande remise en question de la part des 45+ afin d’être mieux considérés. « Ils doivent accepter de se former d’avantage, voire de se réorienter. Dans le futur, il y aura de plus en plus de 45+ en état de travailler. Et jusqu’à 67 ans ! Il y en aura aussi de plus en plus au chômage (restructurations, fermetures d’entreprise...). Si nous ne faisons rien, le coût de cette inactivité va devenir insupportable pour la sécurité sociale. » Jean-Luc Louis a quelques idées pour encourager les entreprises : « Couper les liens barémiques entre âge et salaire, même si on pourrait maintenir la valorisation de l’expérience dans une fonction. Encadrer les restructurations pour que les plus ‘vieux’ ne soient plus systématiquement concernés. Favoriser de nouveaux statuts, par exemple des dans l’accompagnement des jeunes... » Plus fondamentalement, il y a un gros travail à faire pour changer certaines mentalités. « C’est indispensable. On devrait imposer une formation obligatoire au DRH sur le thème du recrutement des 45+. Trop souvent, des instructions défavorables sont données aux recruteurs. Pourtant, nous avons rencontré plus de DRH adversaires du recrutement des 45+ que de chefs d’entreprise. Mais les 45+ doivent aussi se préparer éventuellement à une autre carrière ou une autre fonction. Ils doivent donc avoir un accès à la formation. » ● 50s@work in Brussels : séance d’info le 21 octobre La troisième édition de 50s@work in Brussels débutera en novembre. Une séance d’information gratuite se tiendra le 21 octobre 2017 chez Beci, avenue Louise 500, 1050 Bruxelles (au choix : 9h-12h ou 13h30-17h). Inscriptions : jeanluc.louis@hotmail.com en précisant nom, prénom et la séance. Info : 0474/990.520 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2017 47 D.R.

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