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BRUSSELSLIFE LE BRUXELLOIS DU MOIS Gaëtan Thomas, premier skipper bruxellois et belge à la Clipper Race Dès cet été, Gaëtan Thomas, 29 ans, sera le premier skipper belge à emmener un équipage non professionnel dans un course autour du monde à la voile. Dix hommes et femmes pour manœuvrer au mieux des bateaux de 20 mètres de long et qui sont parfois débutants. Un challenge dont le bruxellois à toujours rêvé. Portrait. Ayant grandi à Bruxelles, Gaëtan passe une bonne partie de sa jeunesse sur le voilier de ses parents. Passionné par la mer et la voile, il quitte l’école à 16 ans pour aller travailler sur les ponts des voiliers en tant que mousse d’abord, puis comme skipper ensuite. LE SAVIEZ-VOUS ? Louise et Stéphanie, des noms de reine et de princesse Le saviez-vous ? Les avenues et places d’un des quartiers les plus riches de Bruxelles ont été nommées en l’honneur d’une reine et de deux princesses belges. C’est d’abord la place Louise qui fut construite vers le milieu du 19e siècle. On en fit une « porte », puis une rue Louise, toutes trois baptisées en l’honneur de la princesse française Louise d’Orléans, qui se maria avec le roi Léopold Ier en 1832. En 1847, l’actuelle avenue Louise (appelée à l’époque avenue du Bois de la Cambre) permet de relier le centre-ville avec le plus grand parc de Bruxelles. Pour éviter toute jalousie, on la rebaptisa plus tard en l’honneur de Louise de Belgique, première fille de Léopold II, quand on donna le nom de sa petite sœur Stéphanie à la place que l’on connaît aujourd’hui. Il navigue entre les mers européennes et les Caraïbes, traverse l’océan Atlantique à cinq reprises dont trois en solo. Dans quelques mois, il se lancera dans ce qu’il décrit comme « l’une des missions les plus dures d’un skipper ». Celle d’enseigner à des marins, avec ou sans expérience, à manœuvrer de « grands et puissants voiliers dans des conditions océaniques parfois très rudes, le tout en maintenant un maximum de sécurité, de compétitivité et de plaisir. » Gaëtan partira de l’Angleterre pour rejoindre le Brésil puis l’Afrique du Sud. Il entrera ensuite dans l’océan Indien, environnement nouveau dans lequel il n’a jamais navigué, puis fera le tour du sud de l’Australie et traversera l’Indonésie vers la mer de Chine. Nouvelle inconnue, l’océan Pacifique pour rejoindre Seattle et puis, plus tard, le passage du canal de Panama pour atteindre la côte est des États-Unis et enfin rejoindre l’Europe. Pour gagner, il faudra accumuler un maximum de points en remportant des régates à différents endroits du parcours. À chaque étape, une nouvelle équipe de navigateurs et un nouveau challenge pour Gaëtan dans sa mission de formation. Si les participants reçoivent une formation à terre, le skipper le sait, l’une des clés du succès est « d’être strict sur la sécurité et inspirer son équipage ». Première mission au sein de la Clipper Race pour un Belge, chose dont Gaëtan n’est pas peu fier. Ce passionné déplore cependant la difficulté d’accès au milieu de la voile en Belgique : « En France et en Hollande, il existe un grand nombre d’associations et d’endroits subsidiés pour aller naviguer à moindre prix. En Belgique, shooter dans un ballon de foot reste moins cher que la voile, mais avec les réseaux sociaux, notre sport commence à se démocratiser ». Bien que souvent en mer, le jeune skipper rentre de temps en temps à Bruxelles, pour un jour ou quelques mois. Il se rend alors directement dans une brasserie pour déguster un tartare-frites et une bonne bière, en famille et entre amis. Malgré son amour du voyage, Gaëtan en est certain, son cœur est bel est bien à Bruxelles ! Victor Lepoutre Victor Lepoutre BECI - Bruxelles métropole - avril 2017 47

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