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ENTREPRENDRE BECI reStart en pratique Pour 2017, le programme reStart s’est fixé les objectifs suivants : Belgique, orchestrée par BECI, pour aider les chefs d’entreprise ayant fait faillite ou clôturé une activité entrepreneuBECI reStart s’inspire d’initiatives comme 60.000 Rebonds en France, qui a aidé depuis 2012 autant d’entrepreneurs à s’engager dans une nouvelle aventure. riale à rebondir dans un nouveau projet. À travers un réseau de coaches et un cycle de conférences, ce projet doté d’un budget de quelque 130.000 euros vise à les accompagner personnellement et professionnellement. Et plus largement, à contribuer à changer le regard de la société sur l’échec. Le programme s’inspire d’initiatives semblables, en France notamment, où l’organisation bénévole 60.000 Rebonds a aidé depuis 2012 autant d’entrepreneurs à s’engager dans une nouvelle aventure post-faillite. En Belgique, davantage au nord qu’au sud du pays, des conférences de sensibilisation comme Failing Forward ou les soirées informelles Fuckup Nights, venus en droite ligne des États-Unis et qui promeuvent le partage de (mauvaises) expériences entre fondateurs de start-up, contribuent à faire évoluer les mentalités. Un enjeu socio-économique On ne peut que se réjouir que les pouvoirs publics prennent (enfin) la mesure de l’enjeu du rebond entrepreneurial sur le plan social (préservation et création d’emplois) autant qu’économique (contribution positive au PIB d’entreprises rendues plus solides). Ces dernières années, BECI a pu recouper un certain nombre de diagnostics sur base de focus-groupes avec des entrepreneurs faillis ainsi que des groupes de travail avec des experts (juges consulaires, avocats, huissiers, experts-comptables, fiscalistes, …). Le principal enseignement de ces réflexions est que les entreprises créées après une première faillite réussissent mieux et ont une durée de vie plus longue que la moyenne des starters. Autrement dit, un entrepreneur qui rebondit en vaut deux. Le programme reStart est un premier pas important pour faire en sorte que l’entrepreneur qui a échoué soit moins stigmatisé socialement, mais aussi financièrement – l’un des principaux freins de l’entrepreneur failli restant l’accès aux crédits bancaires. Outre le soutien psychologique, un des axes majeurs du programme est d’aider les entrepreneurs en rebond dans leur recherche de financement. Plus largement, BECI reStart encouragera toutes les initiatives qui améliorent l’environnement juridique, financier et social, notamment au niveau de la procédure de clôture de faillite. Car pour bien rebondir, il faut savoir tirer les leçons tout en tournant la page. ● Plus d’info ? Eric Vanden Bemden, Conseiller reStart : +32 2 563 68 56 ; evb@beci.be. www.facebook.com/becirestart • L’organisation de 3 conférences grand public (dont celle de lancement ce 9 mars, devant plus de 120 personnes) ; • La mise en place de 5 ateliers « restart » de résilience économique ; • Ces événements seront chapeautés par des séances d’information toutes les 2 semaines, conjointement tenues avec la cellule Starter de BECI ; • L’accompagnement individuel de 80 entrepreneurs « restarters » par un coach (7 x 1h30) ; • L’établissement d’un diagnostic de la personnalité entrepreneuriale de chaque restarter ; • Les entrepreneurs désirant relancer une activité se verront attribuer un parrain-mentor et les conseils de consultants à hauteur de maximum 3 rendez-vous d’1 heure ; • Des ateliers techniques collectifs seront également offerts aux restarters afin de présenter leur projet de relance devant un panel d’experts (avocat, comptable, experts en stratégie et marketing) ; • Proposer en fonction des nécessités de chaque entrepreneur différentes formations ; Les restarters seront ensuite redirigés vers la cellule Starter de BECI s’ils désirent bénéficier d’un accompagnement supplémentaire dans la réalisation de leur business plan, démarches juridiques, etc. Pour qui ? La participation à reStart est gratuite pour les entrepreneurs. L’accompagnement individuel est toutefois conditionné à un certain nombre de critères : • Avoir fait aveu de faillite ou mis sa société en liquidation auprès du tribunal de commerce dans les 24 mois précédents, ou être en PRJ (procédure de réorganisation judiciaire) ; • Avoir son siège social ou être domicilié en Région bruxelloise ; • Vouloir s’engager dans un processus de rebond et accepter l’accompagnement proposé ; • Il n’y a par contre pas de restriction de secteur (outre bien sûr les secteurs généralement considérés comme exclus dans le cadre d’aides publiques). L’accompagnement est possible, que l’entrepreneur ait déjà identifié un nouveau projet ou pas, que celui-ci soit un projet entrepreneurial ou une autre option (salariat ou autre). Un projet entrepreneurial se définit comme toute activité indépendante : création ou reprise d’entreprise, franchise, profession libérale… Afin de créer les meilleures conditions d’accompagnement, BECI procède à une première évaluation des entrepreneurs post-faillite, dont certains peuvent être réorientés, puis à un entretien dédié. Les entrepreneurs retenus entrent dans le programme d’accompagnement et sont d’ores et déjà considérés comme des entrepreneurs en rebond. 32 BECI - Bruxelles métropole - avril 2017

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