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TOPIC 40 % », explique Dimitri Van Rossum, Head of Subsidia@ KBC Brussels1 . Autre possibilité : le cofinancement par des proches, ceux que l’on appelle les « FFF » (Family, Fools and Friends), qui peuvent mettre des liquidités à disposition sous forme de de capital ou de prêt. « C’est devenu très intéressant fiscalement depuis la réforme fédérale avec le tax shift et le tax shelter pour starters », souligne M. Van Rossum. « À condition de respecter certains critères, lorsque le FFF prend une participation dans le capital de la société, il peut bénéficier d’une réduction d’impôt de 30 à 45 % sur le montant investi. S’il prête de l’argent à la société, le précompte mobilier est de 0 % sur les intérêts des premiers 15 000 € prêtés. Il est tout à fait possible de multiplier les prêteurs afin d’éviter le précompte. Pour les starters confirmés (en phase de commercialisation), le crowdfunding est une autre forme de financement qui est en train d’exploser. Il y a également les business angels, très en vogue. Ces groupements privés d’investisseurs apportent non seulement des capitaux, mais aussi leur réseau et leur savoir-faire. Si l’entrepreneur bénéficie déjà d’un financement d’une autre structure, c’est un signe de crédibilité du projet. Le banquier lui accordera donc plus facilement un prêt. » « Le fait qu’une entreprise ait déjà obtenu et bien assumé des crédits par le passé est un élément positif », souligne Géraldine Lantin (Belfius). « Pour un starter, à défaut d’historique, la banque se basera sur la crédibilité de son plan financier. Pour renforcer les projets des starters, il existe toute une série d’outils d’aides au financement proposés par les banques elles-mêmes. Je pense à la garantie du Fonds Européen d’investissement via Belfius, la SRIB ou encore le Fonds Bruxellois de Garantie. » Préparer son dossier Selon Géraldine Lantin, la préparation d’une demande de crédit d’entreprise doit respecter la « règle des 5 P »: Personne, Projet, Paiement, Protection et Perspectives. « Les personnes porteuses du projets sont centrales. Il faut mettre en avant leurs CV, leurs complémentarités et leurs expériences. Le projet doit être original et construit sur des hypothèses tangibles après une mûre réflexion. Le porteur de projet doit également garantir sa capacité de remboursement, c’est-à-dire le paiement. Il doit aussi disposer de protections qui s’expriment sous la forme de garanties, aux niveaux personnel et/ou professionnel pour le crédit sollicité. Finalement, l’entrepreneur doit s’engager dans des perspectives commerciales. Le banquier, surtout depuis les différentes normes prudentielles qui lui sont imposées, ambitionne une relation globale avec ses clients. Le porteur de projet peut montrer son engagement auprès de la banque en y plaçant son compte privé, en souscrivant à une épargne pension ou encore à des placements. Le banquier s’engagera en retour à optimiser la construction de son patrimoine professionnel et privé grâce à cette vue d’ensemble globale et à long terme. » Nicolas Dhaene est directeur adjoint de la chaîne de magasins Sequoia. Il partage avec nous son expérience de chef d’entreprise. « Il faut bien sûr un business plan bien ficelé. Mais je crois qu’il est important aussi de mettre en avant l’histoire de l’entreprise et de ses fondateurs car ce sont autant d’expériences sur lesquelles votre banquier va pouvoir s’appuyer pour vous faire confiance.» William Barrault est Senior Relationship Manager chez Triodos, dont l’objectif est de soutenir des projets de développement durable. « Bien sûr, nous sommes attentifs au business plan et à la viabilité du projet lorsqu’on nous demande un crédit. Mais nous finançons également des entreprises qui démarrent à zéro. Nous avons par exemple octroyé un crédit au restaurant Près de Chez Nous, situé dans l’Ilot Sacré. Leur créneau est l’alimentation bio et le circuit court, à l’opposé de ce qui se fait dans le quartier de la rue des bouchers. Nous avons pris le risque de financer cette entreprise qui ne comptait alors que quelques mois d’existence et moins de dix employés. » Convaincre son banquier : trois conseils Nous avons demandé à nos intervenants de livrer quelques conseils qui devraient vous aider à convaincre votre banquier. 1. Voir article p.23 NEW USE NEW MOVE NEW MOVE NEW USE Prospective 2030. New forms of mobility generate new urban uses, new urban uses generate new forms of mobility FORUM 10 & 11.05.2017 BOZAR BOZAR Center for Fine Arts Brussels 10.05.2017 – 19 :00 Lecture by JAN GHEL 11.05.2017 – 19 :00 – 18 :00 FORUM – 7 workshops - 20 speakers Informations: http://urbanistes.be/fup/ Organization With support Partners Ed. responsable : Paul Vermeylen, Architects’House rue Ernest Allard 21 à 1000 Bruxelles

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