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THINK TANK budget mobilité) ou Kate Croisier (Zipcar, autopartage). Des nombreux thèmes abordés, on retiendra notamment la fiscalité, peut-être à revoir dans certains cas (« Il faudrait établir un cadre clair autour de la taxation, qui se situe à un niveau anormal pour les entrepreneurs », estimait Gus van Rijckevorsel), mais aussi l’essor des taxis partagés, ainsi que le développement actuel des applications de covoiturage. Des travailleurs demandeurs Comme l’a déclaré Xavier Dehan, chargé de mission auprès de BECI, « Il serait important pour chacun de se concerter avec les syndicats, de sorte à ce que tous les travailleurs, eux-mêmes demandeurs d’améliorations pour circuler, soient concernés. Nous devons bien nous rendre compte que, si la mobilité est aujourd’hui identifiée comme le problème n°1 par la moitié des entreprises, ce chiffre va encore considérablement gonfler dans les mois et les années à venir. On annonce même une augmentation de 44 % des besoins de transport à Bruxelles, d’ici une petite quinzaine d’années ! » Gus van Rijckevorsel (Kowo) la presse, sur le projet Good Move – ce site internet permettant aux usagers d’émettre leurs avis sur la thématique de la mobilité. « Cela risque d’être utopique d’imaginer des pistes de réflexion de ce côté », commentait Ischa Lambrechts, conseiller mobilité de BECI, assez dubitatif quant à une réelle participation des utilisateurs. Ou, pour utiliser la formule plus directe d’Étienne Rigo (Modalizy), « On n’est vraiment pas sortis de l’auberge… ». Se montrer imaginatif Bref, on sent qu’il est « moins une », notamment pour éviter la fuite parfois envisagée de certains entrepreneurs bruxellois, dans le cas où ces problèmes de congestion perdureraient. Olivier Willocx (BECI) Xavier Dehan, qui a rappelé le travail de fond accompli par BECI dans son Livre Blanc de la Mobilité, régulièrement mis à jour, a par ailleurs indiqué que Bruxelles tendait curieusement à réduire le nombre de ses emplacements de parking. « Il y a pourtant encore assez de place pour tout le monde à ce niveau, mais nous venons de perdre 60 000 unités de parking en quelques années à peine. C’est beaucoup. » Prendre des engagements communs Olivier Willocx, Administrateur délégué de BECI, a quant à lui plusieurs fois insisté sur la puissance potentielle de l’effet de groupe. Un rappel utile : « C’est important et toujours plus efficace de prendre des engagements ensemble, répétons-le. Vouloir agir seul dans son coin n’a plus beaucoup de sens. La communication entre tous les acteurs est primordiale. Il s’agit aussi de convertir ceux qui ne semblent pas concernés. Si certaines personnes sont prêtes à modifier leurs comportements, alors on pourrait faire changer les comportements de tout le monde. » À la question « Que pouvons-nous faire ensemble, exactement ? », Olivier Willocx répondait, par exemple, par l’élaboration d’un catalogue d’alternatives et, pourquoi pas, une campagne réfléchie, destinée à sensibiliser tous les acteurs et le public. Sans surprise, il s’est également interrogé, comme quelques jours plus tôt dans 10 BECI - Bruxelles métropole - avril 2017 Mais gageons que le Plan Régional de Mobilité puisse un jour – réellement – améliorer la mobilité à Bruxelles. Jan De Brabanter, secrétaire général adjoint de BECI, le répétait : « Un appel doit être lancé vers toutes les entreprises. Les partenaires doivent se consulter. Cela ne pourra qu’avoir une influence. » Parallèlement aux réactions collectives, vivement souhaitées, il appartient à chacun, entrepreneur ou particulier, de se montrer imaginatif pour entrevoir l’une ou l’autre solution. « Est-ce que sur Bruxelles, nous ne serions finalement pas capables, un jour, de prendre des engagements sociétaux ? Ne serait-ce pas là l’occasion de montrer un exemple ? », martelait Olivier Willocx. Bruxelles, via ses entrepreneurs, semble en tout cas avoir les atouts en main pour poursuivre cette vaste remise en question. Et ainsi anticiper l’avenir de la mobilité avec sérénité et lucidité. ● Étienne Rigo (Modalizy) © Reporters © Reporters © Reporters

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