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TOPIC 5,2 milliards à relativiser... La Région bruxelloise nous annonçait en grande pompe avoir adopté un plan d’investissement de 5,2 milliards sur 10 ans pour le transport en commun, soit 520 millions par an... Passé l’effet d’annonce, on se rend vite compte que cela n’a rien de rassurant. Si l’on s’attarde sur les précédentes dotations de fonctionnement STIB, la moyenne était déjà de 510 millions par an sur ces 10 dernières années. Et si l’on fait la moyenne depuis 2012, celle-ci s’élevait à 580 millions, pour dépasser les 619 millions en 2015 ! Pis, si l’on cumule l’ensemble de la « mission 18 » du budget général des dépenses, à savoir « la Construction et gestion du transport en commun », cette même moyenne s’élevait déjà à plus de 600 millions par an pour culminer à 727 millions en 2015. nant pour un métro aurait bien sûr du sens. Pourtant, après cinq longues années de débats, nous ne devrions aboutir qu’à un système hybride (trolleybus ?), au risque de n’offrir qu’une hausse limitée de capacité, tout en retardant encore les éventuelles réflexions concernant le métro. Opter le plus rapidement possible pour le métro, c’est épargner 10 à 20 ans de « demi-mesures » et autant de chantiers. Et la voiture autonome ne résoudra pas tout, qu’on se le dise... Un modèle londonien pour attirer les « brexiters » ? Investir dans le transport n’est donc pas qu’une affaire d’offre et de demande. C’est également un levier de politique économique et de développement territorial extraordinaire – ce que nous semblons avoir oublié. Cela, les Anglo-Saxons l’ont vite compris, jusqu’à avoir totalement intégré les principes de « value for money » dans leurs modèles de gestion de projets publics. Ce sont l’ensemble des bénéfices sociétaux d’un projet qui permettent de juger de son efficacité et qui doivent être pris en compte, et pas seulement le coût d’investissement. En témoignent ces quartiers qui se sont bâtis avec l’arrivée du métro : les Docklands, Canary Wharf en tête. Pour pouvoir justifier de tels investissements et autant de bénéfices sociétaux, Bruxelles a plus que jamais besoin d’un modèle de financement en rupture avec le passé, pour soutenir la comparaison avec les meilleurs élèves européens – sans quoi nous risquerions de voir passer de nombreux investisseurs sous notre nez. N’allons pas chercher l’exemple bien loin, et puisons l’inspiration là où ça fonctionne. Un modèle londonien pour attirer les « déçus du Brexit » ? Cela fait sens, finalement... Et Mr. Smith de nous conseiller ; « rapprochez la STIB et Bruxelles Mobilité et vous aurez votre 'TFL', associez-y une société de financement déconsolidée et injectez-y la redevance des bruxellois et navetteurs via un prélèvement kilométrique, enfin, faites jouer votre effet de levier grâce à vos garanties en soulevant encore des crédits à la BEI... ». Pour la petite histoire, Mr. Smith nous a laissé une chance, c’est bien Bruxelles qu’il a choisi. Une « Bank of Europe » à 300 km des institutions européennes, ça faisait tache… ● NOS SALLES ONT ÉTÉ CONÇUES POUR LA PROJECTION DES FILMS. CELLES-CI CONVIENNENT, PARFAITEMENT, À BIEN PLUS DE CHOSES QUE LE CINÉMA. ENCORE UNE CHOSE QUE VOUS IGNORIEZ PEUT-ÊTRE À NOTRE SUJET. Technologie de pointe. Fauteuils confortables. Organisation effi cace. Autant d’atouts qui contribuent à l’expérience unique chez Kinepolis Bruxelles. Non seulement pour regarder des fi lms, nos cinémas sont également l’endroit idéal pour vos séminaires, vos évènements, vos congrès (et beaucoup plus encore). Trouvez l’inspiration sur business.kinepolis.be ou appelez 02 474 26 30 e-mail : b2bbrussel@kinepolis.com Bien plus que du cinéma. BECI - Bruxelles métropole - septembre 2016 23 TEAM BUILDING SEMINAIRE COMÉDIE FILM CONGRÈS CULTURE

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