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ENTREPRENDRE Sportyverse : le réseau social sportif STARTERS Lancée à Bruxelles par Dimitrios Kourasis, Sportyverse ambitionne de devenir la plateforme du sport en connectant les athlètes à l’ensemble des professionnels. Guy Van den Noortgate «O n peut comparer Sportyverse à une sorte de LinkedIn pour le monde du sport », lance d’emblée Dimitrios Kourasis, fondateur de la start-up. « L’idée est née en 2014. Le projet a pris forme en 2015 avec la création de la société et, aujourd’hui, nous sommes actifs avec déjà 800 membres. Nous en visons 10.000 pour septembre. Nous sommes différents d’un media social comme Facebook car nous sommes entièrement dédiés au sport. Il existe quelques projets similaires aux États-Unis et en Grande-Bretagne mais ils sont limités à une série de sports, voire à un seul sport comme le football. Nous visons toutes les activités sportives. » Aux côtés de Dimitrios Kourasis, qui vit à Bruxelles depuis huit ans, gravitent de nombreux partenaires indépendants répartis en Belgique ainsi que dans divers pays européens et aux États-Unis. Ils s’occupent tant du développement que du contenu et de la mise à jour du site. L’investissement de départ se monte à quelque 50.000 euros dont une moitié a été consacrée à la mise sur pied de la plateforme, l’autre moitié étant destinée à assurer la promotion du site, via différentes opérations comme la réalisation de flyers. Le fondateur a choisi Bruxelles pour lancer son site car « c’est le cœur de l’Europe et un excellent écosystème pour le développement de start-ups. » Il est actuellement en discussion avec un investisseur américain qui envisage d’apporter 300.000 dollars de financement. « À l’heure des médias sociaux, le monde du sport est encore fragmenté », enchaîne Dimitrios Kourasis. « Avec Sportyverse, les gestionnaires peuvent se connecter avec les athlètes et les entraîneurs, les fans avec les clubs sportifs, les écoles et les collèges, ou les joueurs avec les médecins et kinés. Sportyverse vise à combler les lacunes du réseautage pour les amateurs, semi-professionnels, clubs, équipes scolaires, etc. Les gestionnaires et les clubs peuvent l'utiliser comme un outil pour la recherche de talents. Les athlètes et les joueurs peuvent publier des informations sur leurs réalisations sportives, des articles de presse, des vidéos, des photos ou toute autre chose qu'ils estiment pouvoir les aider à atteindre leurs objectifs ou augmenter leur valeur de marché. » La communauté du sport est très large : chacun de nous, au-delà du monde professionnel, peut s’y 48 BECI - Bruxelles métropole - juin 2016 retrouver peu ou prou, qu’il soit fan, sportif amateur ou administrateur de club. Le potentiel pour Sportyverse est immense ; encore faut-il le réaliser dans un premier temps et l’exploiter dans un second. Pour l’instant, le site n’est disponible qu’en anglais ; l’essentiel des premiers membres et utilisateurs proviennent du nord du pays ainsi que de Grande-Bretagne. À terme, le français, le néerlandais et l’allemand devraient s’ajouter. Devenir membre de Sportyverse est gratuit : le business model s’appuie sur les rentrées publicitaires. Dimitrios Kourasis « Dans réseau social, il y a social » Toutefois, Dimitrios Kourasis n’entend pas réduire son site à une simple activité commerciale : « Dans réseau social, il y a social. Dans le futur, je souhaite consacrer un pourcentage de nos bénéfices à des associations sportives. Je suis d’ailleurs en pourparlers avec de nombreuses fédérations. Par ailleurs, nous souhaitions également soutenir les sports paralympiques. » Dans la foulée, il évoque également un Belge qui a changé la face du sport il y a plus de 20 ans : Jean-Marc Bosman. « L’arrêt Bosman » a provoqué une révolution dont profite aujourd’hui, en partie, un site comme Sportyverse. Et Dimitrios Kourasis souhaiterait rencontrer Bosman pour lui proposer de devenir un ambassadeur de son site. L’appel est lancé. ● Info : www.sportyverse.com Invest in starters Bon plan : entrez dans la communauté des investisseurs pour soutenir les jeunes entreprises innovantes de Bruxelles ! • Vous participez au développement économique de Bruxelles • Vous diversifiez vos placements • Vous bénéficiez d’avantages fiscaux grâce au « tax shelter » pour startups Une seule adresse : starters@beci.be R.A.

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